vendredi 2 avril 2010

Pour revivre le voyage...




Ou l'introduire !


Quoi de mieux que l'expo Imagenes del mexicano, Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein à Bruxelles (à ne pas confondre avec le Musée des Beaux-Arts).




On est accueilli par une tête olmèque géante (fausse) et une salle d'objets précolombiens (vrais)prêtés par le musée d'anthropologie de Mexico; et puis un survol de l'histoire mexicaine par la peinture, depuis les portraits figés des premiers colons et autres ecclésiastiques, en passant par les témoignages sur les minorités ethniques et la grande époque des haciendas, jusqu'à la peinture révolutionnaire, avec même des Rivera, Orosco ou Siqueiros; sans oublier, plus près de nous, les photos de Tina Modotti, et les films muets, notamment ceux d'Eisenstein. Un panorama très parlant et un choix d'oeuvres très judicieux. J'y aurais passé la nuit...


Dans le hall, une expo super-amusante d'animaux fabuleux en bois ou papier mâché, les alebrijes, et je me suis rappelée les nombreux alebrijes géants décorant les rues et les parcs - toute l'ambiance du Mexique.


Ces expos font partie d'un festival plus complet, organisé à l'occasion de la présidence espagnole de l'UE; dans le même endroit les expos du Greco et de Frida Kahlo, et aussi des spectacles de lucha libre, pour les amateurs...

jeudi 4 février 2010

La fin ? Pas vraiment !


Un bon livre, un livre indispensable pour comprendre ce couple d'exception, et par eux l'ambiance du Mexique du début du 20ème, l'impact de la Révolution sur la société, le choc des idées, la gestation du muralisme. Un livre qui donne les dates essentielles mais ne s'attarde pas sur les détails minutieux. Pas une hagiographie mais une leçon d'humanité. Rivera tel qu'il était, un génie, avec ses côtés odieux; et Frida telle qu'elle était, une force dans la souffrance, et un absolu dans l'amour. Deux artistes dissemblables et contradictoires, qui se rejoignaient dans une haute conception de l'art et de la nature humaine.

Et ce qui ne gâte rien, une splendide écriture: Le Clezio n'est pas Nobel pour des prunes.

mardi 12 janvier 2010

Et c'est la fin...


Puisque j'ai déjà publié les photos de Coba, Kohunlich, Xpujil et Calakmul; il me reste à conseiller le musée maya à Chetumal, moderne, interactif - idéal avec des enfants. Et parfait pour une synthèse finale.

Le retour je l'ai également raconté, Chetumal, Mexico, London et Bruxelles.

En photo moi dans le jardin du musée de l'inquisition à Guanajuato (que je ne conseille à personne, digne d'une attraction de foire)

Et je vous donne rendez-vous dans mon prochain blog - beaucoup connaissent déjà ma future destination: la Libye !!!!

Mais ce n'est pas pour tout de suite.

En attendant, je vais revenir à mon blog autobiographique, là où je l'ai laissé, au Rajasthan...

Tulum
















Tulum est un site merveilleux au bord de la mer, transformé en parc de plaisance, arbres exotiques, massifs de fleurs, iguanes familiers, sentiers de promenade et ruines romantiques(non accessibles); un paysage de carte postale; la plupart des visiteurs en profitent pour descendre sur la plage en contrebas et se baigner, si bien que l'on croise plus de baigneurs en peignoir que d'archéologues amateurs. Je ne boude cependant pas mon plaisir, il fut réel, c'est très beau, même si l'atmosphère est plutôt factice - surtout le petit train style Meli, tiré par un tracteur. Un bon point: pas de vendeur ambulant à l'intérieur du site.

Valladolid







Une petite ville dont le principal intérêt est un cénote (il y en a partout dans le Yucatan) et un couvent tout rose, dont l'église possède des fresques du 16ème; une visite tranquille dans un quartier excentré tranquille; tout ce que j'aime, sans oublier la meson del marquez, un superbe hôtel très confortable, restaurant select, juste sur le zocalo !

Les cénotes sacrés de Chichen Itza




Impressionnant, ce trou d'eau à l'air libre, surtout quand on sait qu'on y jetait divers cadeaux aux dieux, notamment des humains... on y parvient par une chaussée (sache) pavée. Bordée d'étals de bric à brac. Chichen Itza perd son âme pour un commerce bas de gamme.


Plus loin, un deuxième cénote, tout aussi accidenté (beaucoup de verdure sur la photo, mais on distingue l'eau au fond). Le relief de ce site est vraiment remarquable. Chichen devait être une ville somptueuse...

Chichen Itza























































Nous y voilà, le site le plus célèbre du Yucatan, le plus couru aussi, et c'est peu dire qu'il y a du monde ! Des touristes à la pelle, et presqu'autant de vendeurs de pacotille proposant leur camelote "one dollar, senora"; ce commerce devrait être interdit dans le site.










Les ruines sont impressionnantes et parmi les mieux conservées du patrimoine maya. Un jeu de balle de dimensions gigantesques (comment pouvait-on lancer cette lourde balle en caoutchouc aussi haut et aussi loin sans se servir des mains et des pieds ?), une pyramide appelée El Castillo renfermant un trône jaguar rouge (tunnel interdit), une plateforme ornée de têtes de morts, une autre de jaguars, un temple de 1000 colonnes, une pyramide ornée de serpents, un observatoire rond, El Caracol, et deux superbes édifices de style puuc - tout cela bien ceinturé de barrières car on ne peut ni grimper ni toucher. Notez que j'approuve, livrer ces antiquités au public serait suicidaire. Ma grosse déception: la pyramide des guerriers inaccessible et adieu la photo sublime du Chak Mol qui se dresse au sommet. J'ai fait de mon mieux avec mon misérable zoom.

Eruption du volcan Paricutin




Je reviens en arrière... au Michoacan, pas loin de Patzcuaro.


Le Mexique, comme le Guatemala, est une terre de volcans, dont beaucoup sont toujours en activité. En 1943, le Paricutin (2773m) entre en éruption et engloutit deux agglomérations, Paricutin et San Parangaricutirimicuaro (ce nom ne s'invente pas); il n'en reste que le clocher de l'église... Dommage que j'aie manqué cette vision digne d'un film d'épouvante.


Les photos sont aimablement fournies par Claire, notre correspondante sur place.

lundi 11 janvier 2010

Les cenotes




Ce sont des trous d'eau, soit à ciel ouvert (comme les cenotes sacrés de Chichen Itza), soit au fond d'une grotte, accessibles par un escalier glissant; on peut s'y baigner, et même faire de la spéléo - d'après Nicolas Hulot, certains communiquent entre eux. Bon, tout cela c'est de la théorie, comme vous le savez, la baignade, ce n'est pas mon truc, encore moins au fond d'un gouffre...

dimanche 10 janvier 2010

La hutte maya


Ce n'est pas une hutte musée, c'est une habitation; il y en a des centaines dans le Yucatan, souvent dans de pauvres villages. C'est certainement le modèle des maisons mayas, dont on retrouve la reproduction sur les murs d'Uxmal...

La note moderne est apportée par le moyen de transport. J'aime bien cette photo.

Izamal






















Une petite ville où il n'y a pratiquement rien à faire et que j'ai adorée...Toute jaune, y compris son immense monastère bâti sur une pyramide détruite. Les deux pyramides encore visibles à l'état de monticules rendus à l'état sauvage, but de promenade pour les gamins ou les amoureux. Un bon restaurant qui n'ouvre pas le soir. D'antiques carrioles tirées par des chevaux fatigués qui vous promènent au pas le long des rues écrasées de soleil. Un hôtel où la réceptionniste est scotchée aux novelas de la TV (=feuilletons), parce qu'il n'y a strictement rien à faire, vu que je suis la seule cliente et que je ne demande rien. Un petit marché couvert. Les femmes qui portent la robe traditionnelle. Les rues désertées le soir. Des policiers qui s'ennuient. Et les touristes de passage qui filent vers Chichen Itza après trois photos du couvent.

jeudi 7 janvier 2010

Coucou Laetitia !


Merci pour ton message et tes infos sur les Zapatistes ! A ce propos je t'invite à lire ce que j'écrivais avant mon départ, le 26 octobre - ce blog est décidément kilométrique et pharaonique - dans le post intitulé "Les Zapatistes"; c'est vrai que c'est très compliqué, mais perso je les trouve plutôt sympa - si ce n'est leurs accointances avec les évangélistes (ce que j'ai lu par ailleurs et je ne sais si c'est vrai). De toute façon c'est clair que les Indiens sont les parents pauvres du Mexique (et d'autres pays d'Amérique latine) et qu'il est temps de rétablir la justice.

Tu peux voir notre photo sur le message intitulé "Coba", publié début décembre, mais je la republie. Vraiment notre rencontre est un bon souvenir.

Comment vas-tu ? Toujours au Mexique ? Es-tu passée au Guatemala ? (si non j'aurais bien quelques tuyaux pour toi) Raconte-moi tes expériences, tu peux m'écrire sur une de ces deux adresses


De mon côté je vais bien, comme tu vois je suis plongée dans mon blog, mais déjà je prépare le voyage suivant: ce sera... la LIBYE !!!!

Bises de Virginie

mercredi 6 janvier 2010

Merida




Capitale du Yucatan, Merida est une ville tentaculaire au trafic dingue, bruyante et encombrée. Bien sûr les habituels bâtiments coloniaux, cathédrale, maisons patriciennes, couvents. De beaux musées. Un marché pittoresque. Un zocalo animé. Je n'ai pas trop aimé.


Deux photos qui parlent d'elles-mêmes...

Hôtel à Merida




A deux rues du zocalo, cette petite merveille tout en longueur qu'une façade banale et aveugle ne laisse pas deviner ! Un havre de paix dans une ville de bruit et de poussière... le soir, réellement magique !

Yazcopoil
















Yazcopoil est une de ces haciendas luxueuses complètement ruinées par la fin de la fabrication du sisal - cordage tiré de l'agave, une sorte de cactus. Le synthétique est passé par là. Certaines propriétés ont été transformées à grands frais en hôtels de luxe - la plupart sont à l'abandon; Yazcopoil est un musée pathétique d'une époque industrielle révolue et le témoin jauni de la vie des grands propriétaires d'autrefois, employant des centaines d'ouvriers - dois-je écrire exploitant ? Visite guidée par un ancien ouvrier...
Remarquez que le portail d'entrée de style colonial s'inspire manifestement de l'arc maya !





Kabah
















Il existe d'autres sites puuc (de ce style ouvragé si caractéristique)) dans les environs d'Uxmal, reliés entre eux par des chaussées sacrées ( sache ) dont on voit encore les vestiges, notamment des arcs monumentaux, marquant le début ou la fin de ces antiques voies, qui jalonnent tout le Yucatan. J'ai visité Kabah, célèbre pour ses masques de Chak et ses deux "atlantes", rares sculptures en 3D, et malheureusement dû renoncer aux autres; j'avais passé trop de temps à Becan et la nuit tombait...
Admirez les représentations de Chak, habiles combinaisons entre la géométrie et la figuration, avec les gros yeux et les nez crochus - pour la plupart cassés.

lundi 4 janvier 2010

Uxmal





























Même les voyageurs les plus blasés restent bouche bée devant les ruines d'Uxmal ! Une débauche de mosaïques de pierre, finement sculptées; motifs géométriques ou représentation du dieu Chak; bâtiments étirés en longueur avoisinant avec des pyramides; une ville aux proportions harmonieuses et majestueuses, des ruines élégantes et raffinées. Jamais rien vu de pareil, de si beau à l'oeil; on en oublierait les sacrifices humains.







Ce qui ne gâche rien, on peut déambuler et grimper partout, sauf sur la pyramide du devin, dont le sommet représente la bouche ouverte du dieu Chak (le dieu de la pluie, très demandé dans cette région)







Je n'ai pas manqué d'escalader la grande pyramide de 32m (avec un peu d'entraînement ce n'est plus un exploit)







Choisir quelques photos est un dilemne...