samedi 31 octobre 2009

Des groupes, de la grippe et des livres.

L'Holiday Inn est malheureusement un hotel apprecie des groupes... Ca veut dire le buffet du desayuno transforme en bataille en regle pour obtenir quelque chose ! Vraiment pas mon truc. En plus faut subir le sans-gene des gens qui s'installent a votre table en vous donnant l'impression que vous les derangez eux-la loi du nombre sans doute
Hier j'ai fait connaissance avec un couple allemand; pas un mot d'anglais ni d'espagnol
of course
j'ai retrouve mes faibles notions d'allemand; de braves gens qui veulent voir le monde mais n'y comprennent rien. Aujourd'hui un groupe belge !!! (Braine-le-Chateau). Le mec: attends, je vais faire quelques photos. La femme: tu es con, rien a voir, une ville quoi, valait bien la peine de venir si loin ! Ca vous donne le niveau.
Je viens de finir Ourania de Le Clezio, on devrait dire Utopia; ca se passe dans le Michoacan, ou je vais aujourd'hui; un beau livre, meme si les utopies ne peuvent vivre que dans les coeurs.
J'ai commence La beaute du monde, de Michel Le Bris, tout un programme.
La grippe: une bonne femme en blanc a l'entree des musees vous desinfecte les mains, et a l'aeroport on vous fait jurer que vous entrez dans le pays en bonne sante.
Bisous a tous !

Mexiiiiiiiiiico!

(Ceux de ma generation doivent se souvenir de Luis Mariano)
Suis sur les genoux... Visite la cathedrale, le templo major et son musee (c'est le temple decouvert a cote de la cathedrale et il est a supposer qu'il y en a un autre sous la cathedrale, mais j'imagine qu'on ne va pas la detruire pour verifier), les murales de Rivera dans le palais national, et le fameux musee d'anthropologie, un des plus beaux du monde et je m'y connais.
Tout cela au top niveau.
Dans la rue plein de petits vendeurs de kitscheries pour touristes; au milieu de tout ce fatras une tente qui abrite une communaute d'Indiens Totziles du Chiapas, avec pancartes revendicatrices pour plus de justice...En quelque sorte des Zapatistes pacifiques qui tentent d'attirer l'attention; pour survivre les femmes brodent et les hommes crochetent (oui oui); je leur ai achete un petit sac dont je n'ai pas vraiment besoin: c'est plus digne que la mendicite; le mieux c'est que j'ai reussi a discuter avec eux en espagnol, Geraldine peut etre fiere de moi.
J'ai revu par hasard l'Ecossais de l'avion, la prochaine fois il a promis de me payer un verre, mais ca n'arrivera pas car demain je quitte Mexico (j'y reviens dans une semaine)
La meteo est bizarre, ce matin grand soleil, et cet aprem un orage beton et maintenant le temps est detraque, il fait froid et il pleut tout a fait comme chez nous.
Recettes du jour: tamales et quesillades (soit vous faites des recherches soit vous attendez mon retour); j'ai aussi choisi un beau poivron rouge au breakfast qui s'est revele une saucisse... (interdiction de rire)

vendredi 30 octobre 2009

Les plaisirs du decalage horaire

Comme prevu, je n'ai pas ferme l'oeil, malgre les deux margaritas que je me suis enfilee avant de me mettre au lit ! (C'etait l'heure de la deuxieme gratuite) A partir de deux heures du matin, j'ai lu, regarde euronews en boucle et guette le reveil qui n'avancait pas: Et maintenant, tout ce que j'ai trouve, c'est de trainer au business center, et je consulte toutes sortes de sites pour m'occuper avant le breakfast. C'est que c'est un peu tot pour aller me promener... La meteo annonce de la pluie, comme hier, mais pas une goutte ! Pourtant j'imagine que c'est parfois vrai, car le restaurant terrasse sur le toit est recouvert d'une disgracieuse bache en plastique. J'ai tres bien mange, du poulet a la sauce mole - indefinissable mais qui arrache, comme le guacamole que j'ai eu sans le demander. Deux categories de gens dans la rue et le restaurant: des touristes - tres reconnaissables, en troupeaux, emmitoufles de pulls, car il ne fait pas chaud - et les Mexicains, tres extravertis, bruyants, demonstratifs et gros buveurs de biere. Les femmes sont plutot bien enveloppees. Les jeunes sont dynamiques, se sont mis a danser sur la place, style techno, au son improvise de tambours, sous l'oeil indifferent des policier(e)s, tres nombreux. Voila pour ce matin !

Hola amigos!

Me voila a Mexico, avec un clavier sans accent mais avec des tildes et des points d'interrogation a l'envers...Ville de fous, un trafic dingue; marecages visibles de l'avion, comme annonce par Francoise H, et une ville tentaculaire perdue dans un nuage de pollution et les sommets des montagnes qui surgissent ca et la. La cathedrale est extraordinairement belle, je n'en reviens pas. Mon hotel est juste a cote et je suis tres bien installee.
Mon chauffeur s'appelle Roberto (ca manquait) et il est bavard comme une pie; je connais deja le nom de tous les clubs de foot de la ville...
Dans l'avion mon voisin etait un Ecossais charmant, passionne d'economie, d'ecologie et de geographie, grand voyageur, polyglotte, une excellente compagnie. Grace a lui le temps a passe plus vite...
Je comprends pratiquement tout ce que les gens disent et je parviens a sortir quelques phrases a bon escient en espagnol; de toute facon Roberto est la pour me corriger...
Gros bisous a tous ! Votre globe trotter

mercredi 28 octobre 2009

Adios amigos !


Cette fois, c'est parti... Demain matin, très tôt, j'embarque pour Madrid, puis un long courrier pour Mexico. Mes bagages sont fin prêts, j'ai résolu l'épineux problème du choix des vêtements... La météo à Mexico n'est pas très encourageante, orages et averses, mais rien qui puisse effrayer une Belge.

Je remercie tous ceux et celles qui m'ont écrit, téléphoné ou rendu visite pour me dire au revoir; que serais-je sans mes amis ? Si vous m'écrivez (et j'adore lire vos commentaires), n'oubliez pas, une seule adresse: travellinglady7@hotmail.com

Je souhaite un bon voyage en Asie du sud-est à Françoise H et Nicole V; Jérôme est revenu enchanté de son trek en Jordanie, aventure sportive mais surtout humaine (trois non-voyants dans le groupe) - bon sang ne peut mentir. Toutes mes pensées à Marie et Laurent qui entreprennent un autre sport, de grandioses travaux dans leur maison.

Je vous embrasse tous, hasta luego...

PS Que le Chac Mool de Chichen Itza me protège !

mardi 27 octobre 2009

Mexico City




Ma première étape est cette ville immense - plus de 19 millions d'habitants, la Belgique n'en compte que 10 ! - célèbre pour la pollution, la criminalité, le développement anarchique, les embouteillages... Située à 2240m d'altitude, l'air y est rare. Bâtie par les Aztèques sur une île au milieu d'un lac, depuis longtemps comblé, il paraît que le centre s'enfonce lentement dans le sol... Après la conquête, Cortès détruisit les temples et les palais et se servit des débris pour construire sa propre capitale; ce n'est que récemment qu'on a mis à jour les ruines du Templo Major, à côté de la cathédrale. Le centre historique est bâti autour du Zocalo, la grand-place aux dimensions démesurées. Et c'est là que j'ai réservé mon premier hôtel, l'Holiday Inn, d'où je pourrai admirer la place illuminée, du haut du toit où se situe le restaurant; mes premières photos, sûrement...


Illustrations: la reconstitution de Tenochtitlan, la ville de Montezuma, reliée à la terre ferme par des ponts et des chaussées; le zocalo avec la cathédrale.

lundi 26 octobre 2009

Panique au village !

Iberia en grève !!! Ça manquait ! Ouf, seulement aujourd'hui et demain... J'ai bien vérifié sur leur site la liste des 400 vols supprimés. Et jeudi, croisons les doigts, tout ira bien -
(J'ai beaucoup de sympathie pour les revendications sociales, mais lorsqu'on touche à mes rêves, j'avoue que je deviens bêtement égoïste)

Les Zapatistes








Ne les confondez surtout pas avec les Farc... En choisissant comme emblème le révolutionnaire Zapata, ils ont clairement choisi leur camp, celui des Indiens et de la justice sociale. Mais la route est longue encore... A l'origine de troubles dans les Chiapas (où les Indiens sont particulièrement pauvres et exploités), ils ont été durement réprimés par l'armée et les milices de droite. Réfugiés dans la forêt lacandone (eh oui...), ils ont créé des villages libres, qu'ils gouvernent en communauté. Evidemment cela me fait penser au village de guerilleros où j'ai séjourné au Guatemala ! Un de mes plus beaux souvenirs, et certainement le déclic qui m'a poussée à suivre des cours d'espagnol, tellement j'ai regretté de ne pas pouvoir dialoguer davantage.
Les Zapatistes du Chiapas sont également altermondialistes, et opposés à l'écotourisme. A ce titre ils ont beaucoup de sympathisants dans le monde, mais leur cause n'avance guère.
Ce site peut vous aider à les comprendre...
En photo leur chef, le sous-commandant Marcos, sous sa cagoule, "l'uniforme" des Zapatistes.

Les Lacandons


Si vous en avez entendu parler, je vous tire mon chapeau... On les suppose descendants des Mayas, de la plèbe oubliée après l'abandon des grands sites ou des guerres; ont vécu jusqu'au milieu du 20ème siècle, complètement ignorés ou presque, cachés dans la jungle des Chiapas, s'abritant sous des huttes de branchages, survivant grâce à la pêche, la chasse, la cueillette et un peu d'agriculture, au prix de gros efforts, dans un environnement très hostile; ayant gardé la langue, les traditions et les rites de leurs ancêtres, effectuant un pélerinage à Yaxchilan, dont ils ne comprennent pas (ou plus) les hiéroglyphes; vêtus d'une longue tunique blanche qu'ils filent eux-mêmes.

En cinquante ans, tout a basculé pour les Lacandons; ils sont sédentarisés dans des villages, ont un état-civil, ont adopté les vêtements modernes, vendent leurs flèches aux touristes et... sont convertis aux sectes protestantes. Est-ce un bien, est-ce un mal ???

samedi 24 octobre 2009

La mésoamérique à Bruxelles



Eh oui, nous avons au musée du Cinquantenaire deux salles consacrées à l'Amérique centrale et au Mexique; ne faut pas aller loin pour admirer des objets pré-colombiens. Poteries, bijoux, masques, figurines, statues monumentales et même des stèles mayas ! L'une des deux salles est entièrement tapissée de reproductions des peintures de Bonampak. Présentation très moderne, animations videos - j'ai visionné un documentaire sur le fameux jeu de balle. Allez, Virginie, bientôt le départ, et tu verras tout cela en vrai !

vendredi 23 octobre 2009

Merci à Géraldine !

Qui est Géraldine ? le professeur d'espagnol à qui je fus confiée pendant 10 heures de cours intensif et particulier...
Merci Géraldine pour votre patience et votre indulgence devant les phrases infantiles que j'inventais et où je parvenais encore à faire des fautes... Toujours vous me disiez muy bien, et je savais que j'étais nulle, mais vous ne m'avez jamais humiliée.
Je vous promets d'étudier mes verbes chaque jour et de parler espagnol avec mon chauffeur même si par hasard il connaît un peu d'anglais...
Mieux encore, je promets de vous écrire une petite "bafouille" de temps en temps en espagnol...
J'espère que vous prendrez plaisir à lire ce blog et que vous me suivrez au Mexique, au moins en pensée. J'ai l'impression d'avoir gagné une amie supplémentaire. Alors, hasta luego, Géraldine, et la cita en diciembre !
NDLR pas de photo, ça viendra plus tard.

Que viva mexico !


Voilà l'origine du titre de mon blog: ce film muet du grand Eisenstein, 1932, version numérique récente; inutile de préciser, un chef d'oeuvre intégral.

Images d'une beauté à couper le souffle, presque une gageure, vu les moyens techniques de l'époque; une tension dramatique sans égale (parfois intenable), et surtout un hommage à tous les peuples asservis et un hymne à la révolution. Personne mieux qu'Eisenstein ne peut magnifier l'héroïsme et la grandeur de l'homme révolté.

Ce film a une histoire; au faîte de sa gloire, Eisenstein fut invité en Amérique pour y tourner un film; il refusa le sujet et choisit le Mexique; malheureusement on lui coupa les vivres avant la fin des 4 épisodes prévus; les mètres de pellicule dormirent lontemps au MOMA de NY, furent finalement rendus à la Russie. Le montage a été réalisé en essayant de respecter les notes qu'Eisenstein a laissées, et en y ajoutant le commentaire écrit dans ses carnets. Le résultat est magnifique; pas une seule fois on ne se rend compte que le film est muet et joué par des amateurs... tout simplement la perfection !

Les calaveras, celles de Posada et les autres...







Au Mexique, la mort ne fait pas peur, on l'a dépassée depuis longtemps, on en rit même... La Toussaint est l'occasion de banqueter sur les tombes, toute la nuit parfois ! Squelettes et têtes de mort sont familiers, sous forme de masques, de jouets, de confiserie... Les artistes se sont emparés du thème, pour créer une forme de satire sociale d'une férocité inégalée. Le plus connu est José Guadalupe Posada qui a remis au goût du jour le squelette vivant et la danse macabre. Il n'épargne personne, bourgeois, prêtres, militaires, dandys, médecins... et même Zapata sur son cheval ou les héros littéraires, Don Quichotte ou Hamlet. Son dessin le plus célèbre est la Catrina, la Coquette.



Je serai à Patzcuaro pour la Toussaint, et c'est voulu... Déjà j'ai rapporté de Londres une calavera (tête de mort) en sucre ! J'en ferai un festin sur place, pour rire de ma propre mort !

Revolution on paper


Moctezuma n'était pas le seul à monopoliser mon intérêt au British Museum: une autre expo montrait des affiches, des tracts, des dessins satiriques parus dans le sillage de la révolution de 1910 et des mouvements socialistes (et communistes) du 19ème siècle. De grands noms connus - Rivera, Orozco, Siqueiros - et d'autres qui n'évoquent rien pour moi. Appartiennent pour la plupart au courant des muralistes, une véritable spécialité mexicaine; de grandes fresques historiques ou politiques tapissent les bâtiments officiels. Déjà au Guatemala, j'ai pu observer cette tendance à s'exprimer sur les murs...

Les documents présentés au British sont réalistes, cruels, très critiques envers le pouvoir de l'argent, le clergé, la corruption; misère du peuple, des paysans, face aux nantis. Sans surprise, l'image vedette est le "Zapata avec son cheval", de Diego Rivera.

Tout un mur est consacré à un artiste à part, Posada, qui a exploité avec un humour féroce le thème des calaveras, les têtes de mort. Sujet de mon prochain post.


La Malinche


Dans le train et tout en buvant un chocolat au Starbuck, j'ai dévoré ce roman sans prétentions littéraires mais très bien documenté sur le plan historique; quelle meilleure illustration pour comprendre cette expo sur Moctézuma (ou Montézuma, à votre choix). Qui était la Malinche ? Une indienne offerte à Cortès, de noble extraction, polyglotte; elle devint son interprète, son truchement et aussi son amante (elle en eut un fils); elle servit de diplomate entre les deux camps; considérée comme traître par les Indiens, et comme être inférieur par les Espagnols; le premier essai de synthèse entre les deux civilisations...

L'illustration de la couverture est un détail d'un mural de Diego Rivera. Ce qui nous prépare au post suivant.

Moctézuma




Voilà donc l'expo qui fait courir le tout Londres... Au British Museum, dans une ambiance mystérieuse, appel de conques et projections de ruines sur écran géant, illustrant un texte nostalgique sur la fin de ce monde...


Quelques belles pièces (les plus célèbres appartenant au musée), d'autres venant du musée d'anthropologie de Mexico, et surtout surtout, ce que j'ai préféré, la suite de tableaux coloniaux en provenance du Prado; je les connaissais, mais les revoir commentés, c'est très bien ; c'est d'ailleurs l'avantage des expos, (re)découvrir des objets à côté desquels on passe parfois distraitement, dans ces trop riches musées européens.

Tableaux coloniaux, donc, et aussi codex du 16ème, représentant la civilisation mexicaine vu avec des critères européens - car bien sûr les documents d'époque sur Montézuma manquent cruellement, Cortès et ses capitaines ayant pratiquement tout détruit de la belle capitale Tenochtitlan. Il y en a, cependant, et aussi des vestiges que l'on met seulement à jour maintenant, en fouillant sous la ville de l'actuelle Mexico. L'expo est surtout centrée sur le personnage (et par exemple la controverse de sa mort), mais aussi sur la puissance des Aztèques à l'arrivée de Cortès et la beauté de leur ville. Certains objets trop fragiles - comme un bouclier en plumes- n'ont pas fait le voyage mais sont reconstitués. J'ai beaucoup admiré les massues en obsidienne, armes redoutables mais dérisoires à côté des épées et des canons...

Après la visite je suis allée revoir les moulages de Mauldsay (stèles de Copan au Honduras), toujours aussi impressionnants, et les stèles mayas de Yaxchilan (la reine qui se passe une corde à noeuds dans la langue); à ceux qui frissonnent de dégoût, je rappelle qu'une croyance commune aux peuples de l'ancien Mexique voulait qu'on nourrisse le soleil de sang humain (d'où les sacrifices), et que l'auto-mutilation des souverains était la règle.

mercredi 21 octobre 2009

Viva Zapata !


Amis de ma génération vous vous souvenez peut-être de ce film... écrit par John Steinbeck, mis en scène par Elia Kazan, joué par Marlon Brando et Anthony Quinn (tous les deux très jeunes et très séduisants), rien que du beau monde ! 1952 !!! J'avais donc 9 ou 10 ans quand mon père m'a emmenée voir ce film; sûrement il voulait éveiller ma conscience sociale et il a réussi: ce film m'a profondément marquée et je ne l'avais pas oublié; aussi quand j'ai vu qu'une version de 1980 était disponible (à Paris, au Quai Branly), je l'ai achetée et l'ai visionné ce soir: pas la moindre déception, j'ai vibré comme quand j'étais enfant avec ce peuple mexicain qui luttait contre l'injustice. Zapata est un héros comme je les aime, un Guevara de son époque qui se fait également tuer par traîtrise; l'histoire se répète, et toujours l'homme doit brandir la violence pour réclamer justice. Ces hommes ne meurent pas vraiment, car ils accèdent au rang d'idées. Viva Zapata !

lundi 19 octobre 2009

Diego Rivera et Frida Kahlo


Comment aborder le Mexique sans parler de ce couple mythique ? J'emporte avec moi leur bio écrite par Le Clezio, à lire à Mexico, en visitant les lieux où ils ont vécu, en admirant les murales de Rivera et les autoportraits de Frida, en découvrant le musée Trotsky qui fut l'amant de Frida. Frida l'écorchée vive, atteinte enfant de la polio, puis victime d'un accident d'autobus la rendant infirme à vie. Diego le don juan (difficile à imaginer avec son physique), collectionneur invétéré d'antiquités amérindiennes (50000 pièces rares...), peintre de génie. Ai visionné un film d'anthologie à leur sujet, de Paul Leduc (1984), de toute beauté.

Lectures


On aurait tort de limiter l'intérêt du Mexique à la seule archéologie...L'histoire de ce pays est passionnante et riche à foison. Civilisations indiennes anéanties, conquête espagnole, domination coloniale, révolutions à répétitions, dictatures, luttes sociales - encore récemment au Chiapas. Le Mexique moderne traîne une triste réputation de criminalité et de corruption; mais il affiche aussi une vitrine triomphante du tourisme "all inclusive" au soleil, paradis des amateurs de plages et de plongée.

J'ai voulu tout embrasser avant de partir, selon ma méthode habituelle: la lecture. D'abord les guides de voyage, que je lis comme des romans. Ensuite un choix très éclectique.

L'histoire des Mayas, des Aztèques, les relations des compagnons de Cortès; la vie de la Malinche, l'indienne amante et traductrice de Cortes; les récits des voyageurs du 19ème: Désiré Charnay, Stephens à Palenque. Un essai: Le Clézio: "Le rêve mexicain ou la pensée interrompue". La littérature: Carlos Fuentes et Martin Luis Guzman. Les biographies des grands révolutionnaires: Pancho Villa et Emiliano Zapata. L'aventure de Maximilien, empereur éphémère fusillé à Queretaro et de son épouse, notre princesse Charlotte, sombrant dans la folie. Les rites ésotériques: Antonin Artaud. L'ethnologie: "Les quatre soleils" de Jacques Soustelle. Et sûrement j'en oublie.

Le plus passionnant, je l'ai gardé pour la fin: le dictionnaire amoureux du Mexique, de Jean-Claude Carrière; s'il ne fallait en lire qu'un, ce serait celui-là !

vendredi 16 octobre 2009

Teotihuacan, la cité des dieux







C'est le titre d'une superbe expo au musée du Quai Branly à Paris; je m'y suis précipitée dès l'ouverture, quelle meilleure introduction à mon voyage ?
Teotihuacan est une métropole précolombienne, située à une quarantaine de kilomètres de Mexico, une des plus visitées du pays, et aussi une des plus mystérieuses, car on ne connaît pas grand-chose sur les peuples qui l'habitèrent, ni sur la cause de son déclin. Les Aztèques du XVème siècle considérait la cité abandonnée comme l'antique habitat des dieux.
Les fouilles (seulement 20% de la surface de la ville à ce jour) ont révélé des trésors, dont une partie se trouve donc à Paris... Le site est immense : de part et d'autre d'une "allée des morts" longue de deux kilomètres (oui je prends mes boots de marche) s'élèvent des pyramides aux dimensions imposantes - 60m pour la pyramide du soleil ! - et je perds déjà mon souffle rien qu'à penser à cette éventuelle ascension. Si l'on ignore qui gouvernait cette ville, on sait en tout cas qu'on y pratiquait, comme dans tout la méso-Amérique, des sacrifices humains sanglants.

mercredi 14 octobre 2009

Avant tout, une carte...

Pour vous permettre de me suivre...
Le Mexique est vaste, j'ai dû faire des choix ! Au nord je ne dépasserai pas Guanajuato, malgré l'intérêt d'autres villes coloniales. Sans surprise j'ai centré mon itinéraire sur les sites archéo et soigneusement évité Cancun and cie... Je ne verrai la mer que du haut de la forteresse maya de Tulum...