lundi 30 novembre 2009

Coba







Le site de Coba est très étendu, avec des ruines dispersées dans la jungle, et s'il n'y avait pas tant de monde, ce serait une formidable balade; en fait, c'est une belle balade de 7-8 km. J'ai fait 3335 photos en tout, et une cinquantaine à Coba; impossible de tout publier ! Je choisis une construction arrondie, dans le style de Chichen Itza (on n'en est pas loin), Laetitia et moi en haut de la pyramide, et le tricycle de ma honte, dans lequel je me suis fait pousser, assise sur le coussin à fleurs....

La pyramide de Nohoch Mul (Coba)







Pour bien vous montrer ma témérité... Au début je prenais comme un exploit de grimper sur les pyramides (là où c'est permis), à la fin, pfff, je grimpais comme un cabri !

Ma cabane au fond des bois




Je vous présente mon dernier hôtel: le lodge "Puerta Calakmul", mon bungalow, le n°13, comme il se doit. A part les oiseaux, le calme à l'infini. Un endroit pour amoureux, ou pour solitaires, comme moi. Pour finir en beauté.

dimanche 29 novembre 2009

Adieu moustiques, chaleur et temples mayas...

Me voilà de retour ! Finies les fautes d'accent dans les messages... Hier soir m'attendait à Zaventem le meilleur accueil depuis bien longtemps: mon petit Lionel (7 ans) avec un gros bouquet de fleurs !!!! J'en avais les larmes aux yeux. Merci Marie, merci Lio.
Pour connaître mes dernières aventures, celles des derniers jours, il va vous falloir patienter encore un peu: aujourd'hui toute la famille rapplique à la maison ! Mais dès demain, je vous promets les photos...
J'ai dormi comme un ange, emmitouflée dans ma couette, et ce matin, sensation oubliée, j'ai un peu froid...

jeudi 26 novembre 2009

Le style Rio Bec

C'est le style maya de cette partie sud du Mexique, presqu'au Guatemala... Exactement ce dont je raffole; ai fait les deux plus beaux sites, Kohunlich et Xpujil, vu les kilometres avales aujourd'hui, pouvais pas faire mieux. Personne dans les sites, le jungle que j'aime... et ce soir ma cabane au fond des bois... Gros bisous a tous ceux qui me lisent !

mercredi 25 novembre 2009

Chetumal

Ville sans interet, sauf son magnifique musee sur la culture maya; moderne, d'avant-garde meme; formidable de faire ce musee en dernier lieu, et de fixer tout ce qu'on a vu...

Gastronomie francaise

Le lodge ou jétais hier soir: tenu par des Francais, frequente essentiellement par des Francais... (parce que sont sur Le Routard); resultat le plat du jour etait coquelet aux morilles, oui, au Mexique, avec un tres bon vin, chilien mais tres bon ! Une adresse pour Magali...
Aujourd'hui, changement radical, suis dans la jungle, avec les singes hurleurs et peut-etre...les jaguars; le patron m'a prete son laptop, je ne vais pas abuser.

mardi 24 novembre 2009

Amities belgo-francaises

Il y a quand meme du positif aujourd'hui ! Une rencontre: Laetitia, une charmante francaise d'Avignon, qui passe 4 mois en Amerique latine, chez l'habitant... me fait penser a Agnes ! Si tu lis ce message, Laetitia, recois une grosse bise de Virginie.
Avant-hier, il y a eu Sarah; et j'ai oublie de mentionner un couple tres sympa rencontre a San Cristobal, Marie et Remy. Je n'ai qu'un regret, ne plus les avoir revus, et d'avoir omis de les prendre en photo... s'ils me lisent, grosses bises egalement !

Honte sur moi (deux fois)

Aujourd'hui, au programme, Coba et Tulum.
Pour Coba, le LP annonce: "vous allez reveiller l'Indiana Jones qui dort en vous"; chouette, je me prepare a une equipee dans la jungle, et je me rejouis; erreur, grossiere erreur ! Coba est a 50 km de la cote, et les touristes "maritimes" debarquent par cars entiers. Deuxieme erreur: le LP annonce des distances enormes entre les monuments et je me suis laissee tenter par un tricycle (avec chauffeur-pedaleur), alors que j'aurais pu marcher (en tout 7 ou 8 km); mais je me suis rattrapee de cette honte, j'ai grimpe en haut de la pyramide, a 4 pattes, en plein soleil; je vous dis pas la vue d'en haut, j'ai des preuves (photos); et je suis descendue dignement, en me tenant a peine a la corde, sans tomber.
Deuxieme honte a Tulum. Je crois acheter le billet et en fait j'achete le trajet en train pour joindre l'entree... Le train ? Un de ces tortillards tires par un tracteur, debordant de memes et de gosses, avec une cloche comme a La Panne; la honte, vraiment la honte, deux fois sur le meme jour... je me suis rattrapee en revenant a pied (a peine 1 km); je veux bien monter dans un tel brol avec Lio Simon ou Adele, mais pas seule.
Tulum. Situation sublime, un site maya face a la mer. La mer des Caraibes est bien turquoise, comme sur les pubs. Et la ville maya est transformee en jardin tropical pour touristes qui vont nager sur la plage en bas des falaises. C'est joli joli mais pas du tout sauvage. Meme les iguanes sont apprivoises, ils posent pour les photos ( payes par le SI ??). Bien sur tous les temples sont fermes au public, pas moyen d'admirer le "dio descendente", une mysterieuse figure qui plonge; Magali va me dire qu'il nage, il parait que c'est une allusion a un culte des abeilles. De toute facon, tout le monde s'en fout, a part moi.
Dans le parking toutes sortes d'attractions, voladores, danseurs azteques fantaisistes, iguanes pour photos kitsch; le tourisme de masse dans toute sa splendeur.
J'espere retrouver l'ambiance du Guate a Calakmul...

Avertissement

Ce soir je loge dans un lodge a Tulum - entre nous rien de plus moche que la ville de Tulum, heureusement mon lodge est a l'entree de la foret, mais j'ai du faire une belle trotte a pied pour trouver un cybercafe, car pas Internet au lodge... Comme les deux nuits suivantes (et dernieres nuits) je loge dans un autre lodge, completement isole celui-la (a Calakmul, dans la jungle, pres de la frontiere du Guate et du Belize), s'il n'y a pas Internet, vous devrez vous passer de mes messages quotidiens... De toute facon je serai a Zaventem samedi soir. Bientot j'aurai froid !!!!

Izamal suite et Valladolid

Hier soir j'ai fait un tour dans Izamal en taxi-cheval, une vieille carriole qui devait dater de la conquete espagnole. Super. Tout le monde qui vit dehors, qui te dit hola ! qui te demande d'ou tu viens etc etc Et ce matin la ville et le marche qui s'eveillent, tout doucement, l'agent de police qui fait la circulation pour quelques motos et me demande si j'ai bien dormi...
Pour aller a Chichen, j'ai exige la route ordinaire, pas l'autoroute: ainsi on traverse les villages et on voit la vraie vie. Vie tres tres pauvre, beaucoup de cabanes miserables, a 200km de la triomphante Cancun.
Je n'ai pas voulu dormir a Chichen; je suis a Valladolid, une petite ville coloniale tranquille, avec un beau monastere tout rose, et un hotel presque de luxe, sur le zocalo. Le restaurant a l'air tres bien, je vous tiendrai au courant...

Les cenotes

Les cenotes sont des reservoirs d'eau souterrains, parfois a l'air libre; certains communiquent entre eux - je possede un documentaire de Nicolas Hulot qui n'a pas pu s'empecher de les explorer et de les filmer.
Certains de ces reservoirs etaient sacres: on y a retrouve du jade, de l'obsidienne, et bien sur des ossements humains, toutes sortes de cadeaux que les Mayas faisaient a Chak.
Je suis descendue dans deux de ces reservoirs, veritables lacs d'une eau tres pure dans lesquels on peut nager; atmosphere grotte de Han, sauf qu'il Y FAIT CHAUD.
Les deux cenotes sacres de Chichen sont tres impressionnants; si l'on veut on peut faire un periple cenotes dans la region, tellement il y en a ...

lundi 23 novembre 2009

Chichen Itza

C'est annonce sur les pancartes: la merveille du monde.
Je mets un fameux bemol ! C'est evidemment tres impressionnant, mais pas plus beau que Uxmal ou Palenque. Et encore une fois, on n'est pas tout seul.
A Palenque, par ex, c'est bourre de groupes en "voyage culturel", des personnes d'age mur generalement; a Chichen, c'est l'homo turisticus maritimus, cad les touristes des plages en "excursion", shorts, tongs et debardeurs, plutot jeunes, plutot populo.
Le jeu de pelote est d'une taille gigantesque, et les anneaux toujours presents, le groupe du sud d'un magnifique style puuc, le temple des colonnes superbe, un merveilleux cote equilibre grec.
MAIS !
On ne peut monter sur rien; tant mieux d'un cote, avec tout ce monde, mais ca veut dire qu'on ne voit rien de ce qui est AU-DESSUS !!! Des barrieres partout empechent d'approcher des temples. Le Castillo est ferme, ca veut dire adieu au trone jaguar rouge qui est a l'interieur... ET surtout, moi qui adore les Chak Mool (vous savez ces gardiens couches sur le dos avec une assiette sur le ventre et la tete de traviole), moi qui revais d'une photo unique et exceptionnelle du chak mool du temple des guerriers, le plus celebre, le mieux conserve des chak mool, eh bien j'en suis pour mes frais, c'est a peine si on le distingue avec mon zoom au max; j'ai voulu me rabattre sur un carte postale et IL N'Y EN AVAIT PAS.
Avec ca que je souffre beaucoup de la chaleur, je reve constamment 1/d'une biere (facile a obtenir), 2/ d'avoir froid...

dimanche 22 novembre 2009

El pueblo magico

Izamal, le village magique, on est prevenu par des pancartes sur l'autoroute; et c'est vrai, c'est un endroit magique... J'adore, et je suis contente d'y passer une nuit (la plupart des touristes font juste une halte, quand ils la font)
Tout ici est jaune, les facades des maisons, le grand couvent des Franciscains, le mercado; tout le monde se deplace a velo ou a moto; c'est dimanche et les gens bavardent dans la rue ou flanent au marche. Un village comme Ligny, sauf qu'on vit dans la rue et que la musique coule a flots des petits cafes sombres et pas tres propres. Les femmes portent une sorte de robe de nuit (bien pratique avec la chaleur), joliment brodees aux epaules et au bas, avec un jupon en dentelle qui depasse. Les jeunes sont modernes et flirtent sur les flancs des pyramides.
Il y avait ici autrefois trois immenses pyramides (l'une d'elles serait la plus grande du Yucatan), mais les Franciscains en ont arase une pour construire un couvent non moins immense- jaune bien sur; mon hotel de charme est juste en face, dans les dependances. Ce qui reste des pyramides est parfaitement integre entre les maisons et peut s'escalader - ce que j'ai fait, malgre la chaleur.
Oh la belle decouverte, il y a aussi un adorable restaurant sous une palapa (toit de chaume), de classe, et j'ai tente un relleno negro (Geraldine, que veut dire relleno, n'est pas dans mon dico); ah ah, vous allez encore rire, du blanc de poulet dans une sauce noire, mais alors bien noire...parait que c'est a cause de la couleur du piment, ca vous donne une idee du gout.
Bref une etape super, en dehors des sentiers battus. Eligio, grace a moi, decouvre un tas d'endroits dont il ignorait l'existence dans son propre pays; et pour sortir de Merida, il s'est evidemment perdu, ce qui m'a offert un city-tour imprevu; finalement il a trouve l'autoroute, mais dans le mauvais sens, ce qui n'est pas un probleme au Mexique, on peut faire demi-tour (retorno), c'est prevu pour les distraits ou ceux qui changent d'avis.

Un coucou a Sarah

Si elle lit le blog; qui est Sarah ? La fille des proprios de l'hotel de Merida, une Francaise super sympa- quel bonheur de parler francais, je m'en suis donnee a coeur joie ! Elle vit au Mexique depuis 5 ans et confirme: IL FAIT FRAIS !!!!! Elle dort meme avec une couverture.... Jeje, emmene-moi en Antarctique, et vite....

La cuisine yucateque

Je ne comprends rien aux menus, et mon dictionnaire ne m'aide pas. J'ai fini par choisir un truc qui se retrouvait dans chaque resto, et qui etait toujours le plat le plus cher. (rassurez-vous, ca tournait autour de 5 euros)
J'ai obtenu une sorte de grosse boulette de viande hachee, baignant dans une sauce mi-tomate mi bouillie de mais, avec des olives et ... du fromage hollandais. Pas inoubliable, mais probablement le chic du coin. Piquant, quoiqu'on m'ait assure du contraire. (n'ont pas la meme notion que nous)
Qu'on ne vienne pas me dire qu'on sert de telles choses aux touristes de Cancun... Quelqu'un peut-il temoigner ???

Chak en action

Alors qu'hier je terminais l'apres-midi assise sur un banc du zocalo, a lire un essai de Le Clezio, une dame m'a bien sur abordee et elle voulait tout savoir 1/sur la Belgique 2/ sur mon voyage et ce que je pense du Mexique. Tout a fait atterree parce que j'evite Cancun. Reellement, les Mexicains font une fixation sur Cancun, ils trouvent que c'est incontournable. Parce que c'est le symbole de leur reussite economique ???
Le ciel se remplissait de nuages, mais la dame m'a dit, optimiste et sure d'elle, va pasar...
Ce n'est pas passe ! Alors que je sortais du restaurant, un peu plus tard, des trombes d'eau s'etaient abattues sur la ville. Une pluie tropicale, c'est du serieux.
Les trottoirs defonces et les rues transformees en piscine... Imaginez les bus bringuebalants, ne diminuant en rien leur vitesse, deplacant des vagues qui plairaient a un surfeur. Pour rentrer a l'hotel, j'ai couru chaque fois que les feux etaient au rouge et les vehicules arretes, et me suis refugiee sous les porches et dans les magasins ouverts au passage des bus... Ce matin, Chak parait calme. Mais ne croyez pas que la temperature se soit rafraichie ! Non, j'ai dormi avec la clim...

samedi 21 novembre 2009

Merida suite

Une ville infernale. Je crois que le million d'habitants est actuellement en train de faire ses courses au centre. Des rues etroites et toutes droites (numerotees, comme a NY), a sens unique, sillonnees par des bus brinquebalants et des tas de voitures, le tout a une allure d'enfer; des trottoirs defonces et etroits, et parfois les gens s'installent meme sur une chaise en plastique devant leur maison... alors tu dois descendre du trottoir au risque de te faire ecrabouiller par un vieux bus; des mendiants insistants et agressifs; des rabatteurs comme des mouches, qui veulent te fourguer de "l'artisanat"; et surtout, la foule, la foule... Le tout tres bruyant, la musique qui s'echappe des cafes, les voitures, les bus, les coups de sifflet des agents. Bref, tout a fait ce que j'aime.
Mais c'est le vrai Mexique, celui des gens, et pas celui de Cancun.
Heureusement il y a deux beaux musees, un d'art moderne, et un sur l'histoire de la ville. Airco et calme, une fois la porte franchie. Et d'adorables gardiens qui cherchent le contact et avec lesquels j'echange quelques mots.
Ils disent que c'est l'hiver, et qu'il fait plutot frais...En fait, il n'y a que 32 degres! Et on annonce 39 demain, avec de la pluie... Chak a entendu mes prieres a moitie.
Et je profite aussi de mon hotel, un vrai havre de paix; pour un peu, je plongerais dans la piscine (mais je n'ai pas mon maillot)
I

Merida

Je suis donc a Merida, capitale du Yucatan, un million d'habitants, autant dire Bruxelles. Traversee des banlieues interminable.
J'avais d'abord pense sejourner a la Hacienda Temozon, super hotel de luxe, mais j'ai renonce, vu que c'est en pleine campagne. Je suis dans le centre ville et c'est beaucoup mieux pour me balader a pied. Jour de repos pour moi, grasse mat et flaneries sans but precis; jour de conge pour Eligio.
J'ai deniche un merveilleux hotel a deux pas de la grand-place. En pleine ville mais un havre de paix autour d'un jardin luxuriant et d'une petite piscine. Luxe, calme et volupte. Service feutre et elegant.
Breakfast etonnant: des grosses frites a l'anglaise, avec leur peau !!!!

Ephraim

Le receptionniste de l'hotel... un garcon sympa et intelligent(la trentaine), parlant un bon anglais; on a fait connaissance hier soir, autour du verre de bienvenue. Puis j'ai bu la biere que j'avais achetee au magasin, additionnee d'un melange a sa facon, un sorte de sauce anglaise (!!!!); j'ai tres bien dormi...
Bref, comme tous les clients de l'hotel etaient a la fiesta, il n'avait rien a faire et on a parle longtemps. Comme son nom l'indique, c'est un... adventiste du dernier jour. Oui, ca existe au Mexique. Discussion super interessante sur ma vision du pays, et surtout SA vision des cultes mayas et catholiques. Ah... les religions ont encore de beaux jours ! Passionnant, absolument passionnant.

La hacienda Yaxcopoil

Le Yucatan etait autrefois le paradis des immenses haciendas qui vivaient du hennequen, le sisal que l'on tire de l'agave, une plante genre cactus, pour faire des cordes. Les proprios etaient immensement riches et employaient des milliers d'ouvriers.... Fini depuis l'apparition du nylon. Une sorte de catastrophe economique semblable a la fermeture de nos mines.
Certaines haciendas sont transformees en hotels de luxe, celle de Yaxcopoil en musee. Un vieux monsieur, ancien employe, m'a servi de guide. Triste endroit, qui pleure sa magnificence passee. Fermee depuis 1984, en ruines, les machines rouillees dans les hangars couverts d'azulejos, les jardins en friche, les meubles europeens dans les grandes pieces vides, les portraits des proprios au mur des belles pieces qui ont perdu leur ame. Et le tout qui aurait bien besoin d'une couche de peinture.
Evidemment on peut envisager les choses de deux facons: les proprios etaient millionnaires et les ouvriers exploites... mais maintenant, il n'y a plus rien. Sauf peut-etre le tourisme.
Mon brave guide m'a appris le nom de toutes les plantes du jardin et j'avoue n'avoir rien retenu, Nicole va me faire honte. Il s'est interesse a mon voyage et m'a demande si j'allais a Cancun (c'est une question generale); comme je disais "pourquoi faire?", il m'a repondu en souriant "perdre votre temps", et puis m'a offert une fleur. Hier le baisemain, aujourd'hui les fleurs, ca faisait longtemps et ca fait du bien.

Le Poc Chuc

Non ce n'est pas un style maya, mais un plat regional; le nom me plaisait, j'ai tente le coup; surprise: du cochon !!! avec des oignons et une sauce non piquante... Extra, a force de bouffer du poulet, j'avais oublie le gout des autres viandes...

Uxmal et le style Puuc

Comme Tikal ou Palenque, tout le monde sait que c'est beau; d'accord, je me repete; plein de monde, mais sublime; tres etonnant ces sculptures mayas post-classiques, magnifiques, il n'y a pas de mot. Amazing, n'arretait pas de repeter un Americain obese qui etait quand meme arrive au sommet de la grande pyramide. Il ne trouvait pas d'autre mot dans son essoufflement; moi j'etais muette: c'est trop beau, trop equilibre, trop accompli.
Ensuite je suis allee a Kabah, un site puuc plus petit et moins couru; en fait il n'y avait personne ! Alors que c'etait aussi sublime ! Et en plus les monuments sont caches dans la jungle et ils apparaissent soudain, au detour d'un sentier; super !
J'aurais voulu faire tous les petits sites puuc, mais j'etais restee trop de temps a la fiesta de Becal- tant pis, ne faut jamais regretter quelque chose qui etait bien...

Le climat (Yucatan)

Chaud a crever, humide, et les moustiques qui debarquent vers 15h; faut vivre avec l'airco; si c'est ca le climat de Cuba ou de la republique dominicaine, risquent pas de me voir. Suis trop active pour un climat pareil. C'est donc le paradis que tout le monde recherche ??? Alors je prefere l'enfer ou La Panne.

El dia del revolucion

Eh bien c'est aujourd'hui, c'est ferie et la fiesta partout.
Ce matin, premiere etape a Becal, village des sombreros que nous appelons panamas; mais comme c'etait le jour de la revolution, les commercants etaient tous en conge et Eligio a trouve a grand peine une senora qui a bien voulu presenter sa marchandise dans son jardin. Pendant qu'elle se preparait, je suis partie sur la place voir la fiesta, et c'etait GENIAL.
En fait c'est un cortege de toutes les ecoles de l'endroit, et aussi des fanfares, des clubs sportifs; chacun presente son petit numero et defile dans les rues. Le top: un groupe deguise en revolutionnaires avec Zapata, un gamin a cheval; et aussi un groupe feminin representant les soldaderas. Tout cela bon enfant, sentant le spectacle scolaire prepare pendant des semaines.
J'etais la seule etrangere presente et finalement c'est moi qui ai eu le plus de succes; tous les enfants voulaient essayer leur anglais, voulaient etre photographies (j'ai enfin de beaux portraits) et les profs tout savoir de la Belgique. C'etait un contact formidable.
Quand je suis retournee au jardin des sombreros, Eligio, affole, etait parti a ma recherche (n'avoir qu'une cliente et la perdre, un comble), en louant un taxi-velo (car je marche plus vite que lui). Finalement happy end et je lui ai precise: Virginia nunca perdita...
Ce soir
je suis a Merida et on remet ca, mais a l'echelle d'une ville; toutes les rues bloquees et beaucoup de mal pour atteindre l'hotel; suis allee sur la grand-place et c'est vraiment crazy, la foule et le defile, style jeux olympiques, avec demonstrations sportives. Je revais d'une grande biere et on n'en sert pas, interdit par la police !!!
Mais j'en ai trouve une au magasin du coin.

Campeche

Vraiment j'ai encore beaucoup a apprendre ! Hier soir, a Campeche, je voulais faire un tour sur le Malecon et y manger. Mais le Malecon, par ici, ce n'est pas la digue de La Panne; pas un resto, rien que des grands hotels et du beton, plus une voie rapide a 4 bandes, et il te faut prendre ton elan et prier tous les saints locaux pour arriver sain et sauf de l'autre cote - ou il n'y a rien a voir, puisque ce n'est pas eclaire; juste que tu sens la brise de mer...
Alors je me suis rabattue sur le centre historique, entoure de remparts (reconstruits loin de la mer, allez comprendre pourquoi) pour rappeler que la ville etait un repaire de pirates; assez mimi, mais ai du faire le tour dans le mauvais sens vu que je n'ai pas vu un seul resto !!! Finalement j'en ai trouve deux, juste a cote de l'hotel, un snob hors de prix, et un populo avec des proverbes au mur (que je ne comprenais pas); j'ai pris le populo et commande des camarones a la coco; j'ai recu des scampis geants, panes, et une sorte de compote de pommes avec un vague gout de coco; pas mauvais, mais pas inoubliable; sauf que le serveur etait charmant, et qu'il m'a fait le baise-main a la fin; on a beau savoir que c'est pour le pourboire, ca fait plaisir.

Eligio suite

C'est mon plus prudent chauffeur... Il respecte les feux orange, les limites de vitesse, il ne depasse pas par la droite (sauf contraint et force), il ne depasse pas sur les lignes continues (enfin pas trop souvent); mais pour l'orientation, il repassera ! Sans ma carte et les plans du LP, je crois qu'on n'aurait jamais trouve certains endroits ! Tout cela parce que je sors des sentiers battus. Il me prend vraiment pour une originale et il n'arrive pas a comprendre quel plaisir j'ai a me balader seule. Ni pourquoi je ne vais pas me planquer sur une plage pendant que lui dort. Il ecoute de la musique populaire et chante en conduisant (qu'est-ce que je vous disais, a du etre un mariachi dans une autre vie)

vendredi 20 novembre 2009

Edzna

Une vraie merveille !!!
Grace a ma carte, on a fini par trouver...une heure avant la fermeture. Super, pas un chat, pas un etre humain, et le soleil qui baissait et donnait une lumiere magnifique sur le temple principal. Des photos sublimes ! Je serais bien restee la le reste de ma vie.
Mais bon, y avait aussi des moustiques, moins qu'a La Venta, mais quand meme...
(pourquoi donc des sites pareils ne sont-ils jamais visites par les groupes ?)

PS Marie et Magali, vos jeux de mots sont faciles...

Eligio

Et pas Egidio.
Le physique de Dario Moreno (moustache, grosse bedaine), cad le parfait mariachi, ne lui manque que le chapeau et la guitare. Charmant et plein de bonne volonte mais...
Je comprends difficilement son espagnol et lui ne comprend pas mes blagues; pas que mon espagnol soit plus mauvais qu'hier, c'est une question d'esprit, je crois qu'il ne comprendrait pas mes blagues en francais non plus.
Alors j'ai renonce.
Aujourd'hui tres longue etape, au bord de la mer; des kilometres et des kilometres de mer bleu turquoise avec de gentilles petites vagues et pas la moindre infrastructure, meme pas un parking pour aller faire quelques pas dans le sable. Une mine d'or pour de futures Cancun.
Le but etait Campeche, ou je suis maintenant, dans un hotel super, une ancienne caserne ...amelioree: tres cosy et moderne dans une enveloppe ancienne, a deux pas du malecon.
Un arret etait prevu a Edzna. Mais les groupes n'y vont jamais, alors Eligio ne connaissait pas le chemin. J'ai une carte et je l'ai guide... C'est marrant, mais dans tous les pays que je visite, les chauffeurs n'ont pas de carte, juste ils connaissent leur circuit, et si on leur demande un extra, ils demandent 20 fois aux passants. Pareil pour l'hotel, les groupes n'y descendent pas. Bref Eligio et moi on fait equipe. Je vois bien qu'il me prend pour une sympathique originale.

jeudi 19 novembre 2009

Fuyons !!!!

Oui Magali, je fuis le Tabasco et ses moustiques a grandes enjambees... Le Deet m'a protegee, sauf dans le dos: ils m'ont piquee a travers les vetements et comment soulager les demangeaisons dans le dos ? (je sais, en demandant a Alberto) Et justement, Alberto, il disparait de ma vie car il a conge pour le we (ce n'est pas une blague) et un certain Egidio (on me l'a promis sympa) va le remplacer... Cette compagnie a une organisation un peu fantaisiste - enfin pas grave, c'est gai de connaitre beaucoup de gens.
Revenons aux moustiques: un traitre m'a piquee sur la tronche, resultat seduction zero; et puis je ne devrais pas rigoler, c'est au Tabasco que regne la dengue (aucun vaccin, aucun traitement vraiment efficace) et j'ai recemment vu a la TV (mexicaine) les statistiques de mort par dengue au Tabasco... Sont rigolos a la TV !!!
Et a propos de TV hier soir je suis tombee sur une chaine qui diffusait de veiux films avec Maria Felix et Pedro Amendariz, mais c'etait coupe par encore plus de pubs que sur TF1... J'ai fini par dormir en revant de pays sans moustiques...

Villahermosa

J'ai donc quitte le Chiapas pour le Tabasco, la region la plus marecageuse du Mexique, antre favori des moustiques. Comme dit Alberto, Villahermosa (=jolie ville) n'a rien pour elle, elle n'est ni belle ni ancienne. C'est un centre commercial, rues pietonnes et magasins en serie. J'aime assez trainer dans les boutiques et les supermarches, histoire de me faire une idee des prix et du niveau de vie (bas); je loge dans un hotel pas specialement interessant (le style Ibis) - mais OH BONNE SURPRISE: il y a un MINIBAR ! Meme a l'Holiday Inn de Mexico il n'y en avait pas...
J'ai quitte a regret le Chan Kah de Palenque, c'etait vraiment un endroit pour un sejour en amoureux - pensez-y ceux qui cherchent une adresse ! En plus ce matin deux singes hurleurs ont fait chambard pas loin de mon bungalow et j'a reussi a les filmer, pour vous restituer le son...

Une riche idee

D'aller au musee de La Venta !!!!
Meme s'il ne pleut pas, il parait que c'est la saison des pluies; les moustiques, eux, le savent!!
Le musee de La Venta est un merveilleux musee en plein air, dans un parc reproduisant toutes les especes de la jungle, avec plein de coatis en liberte (les bebes sont adorables); tout se prete a la flanerie, a l'observation, au repos; des bancs partout, des arbres superbes, des plantes rares.
LES MOUSTIQUES ETAIENT LA POUR TOUT GACHER. !!!
Enduite de Deet des pieds a la tete, ces sales betes arrivaient encore a me piquer le dos au travers de mon ti-shirt; comment voulez-vous que je me mette du Deet dans le dos ? (je devine que Magali va me dire de demander a Alberto); vraiment dommage, car ce parc etait passionnant et les 33 statues olmeques magnifiques.
Je vous conseille d'aller voir sur Google a quoi ressemble un Olmeque: vous verrez qu'ils ont tous l'air de mauvaise humeur; je parie que c'est a cause des moustiques !

Palenque

C'est ce que je craignais: sublime mais comme Tikal au Guate, tout le monde le sait, et tout le monde y vient en meme temps.
A 8h, a l'ouverture, ca va, tu peux encore faire quelques photos sans touristes; des 9h, c'est fini, et a 10, c'est la cohue sur les marches...
Tout est prevu pour le touriste lambda: de beaux chemins balises, des escaliers modernes, des toilettes, des vendeurs de babioles; grace au ciel, l'escalade des temples est reservee aux plus temeraires, dont je suis; je m'etonne moi-meme, je deviens une specialiste des hautes marches mayas et je n'ai plus du tout le vertige; n'empeche, je me suis calmee apres une demi-douzaine de temples. La tombe de Pakal n'est plus accessible (ca ferait une file comme au tombeau de Lenine), et le temple des inscriptions non plus (dommage pour les photos du palacio vu d'en haut).
Palenque est tres grand, et heureusement , les groupes se limitent a la partie la plus celebre - le sentier dans la jungle, meme s'il est terriblement civilise, est tres agreable. Vous l'avez compris, ma preference va a Yaxchilan...

mercredi 18 novembre 2009

Alberto

Faisons le point. C'est un beau garcon dans la quarantaine, celibataire. Un joli coeur sans attache. Mon cas le desarconne completement; il croit bien faire en me maternant mais j'ai mis les choses au point: j'ai besoin d'une voiture et d'un chauffeur, mais pas d'un guide. En fait il avait peur de mal faire son travail et agissait selon la demande habituelle des touristes. Maintenant, il a compris et nous sommes les meilleurs amis du monde. Il parle un espagnol que je comprends et il a la gentillesse de comprendre le mien. Discret, non fumeur - mais gros mangeur, faut le voir engloutir les tacos... (nous ne partageons jamais les repas, mais nous avons ete invites dans un famille tzotzile qui nous a prepare des tacos sur feu de bois, et je vous assure que c'est autre chose que dans les restos, ou les tacos sont industriels)
Demain un beau programme, Palenque !!!!!, et l'apres-midi le musee de La Venta, a Villahermossa. (note pour Magali: a Palenque, bien sur les Mayas, mais a La Venta...les Olmeques...)
Je ne profiterai vraiment pas de l'hotel Chan Kha, dont la piscine, finalement, n'est pas olympique mais parfaitement kitsch, avec de faux rochers et de vrais coatis qui se baladent partout.

Los pueblos zapatistos

A la sortie de San Cristobal, dans la foret, s'etend un immense camp militaire; et juste apres... les villages zapatistes ! Je suppose qu'ils se surveillent mutuellement...
Les villages zapatistes ne ressemblent en rien au village de guerilleros ou j'ai loge au Guatemala. Ce sont de pauvres villages de cabanes, signales par une pancarte EZLN et une grande tartine qu'on peut resumer ainsi: nous avons repris les terres qui nous appartenaient. Signe par une etoile rouge. Je n'ai bien sur vu que les villages qui se trouvent au bord de la route, mais il en existe d'autres dans la foret, sans electricite. On ne visite pas, meme si on est sympathisant; ils sont meme contre l'ecotourisme. Pourtant...
Je vois qu'Alberto les trouve sympas, et je pense que c'est un avis general.

Bonampak

Apres Yaxchilan, on va forcement a Bonampak; encore un site maya perdu dans la jungle - mais moins grand que Yaxchilan.
Les voitures privees etant interdites sur la piste qui y conduit, on doit emprunter un service de bus speciaux; pour les petits groupes comme moi (uno !) on ne va pas lancer un grand bus, alors j'ai fait le chemin dans une sorte de taxi - un modele maya post-classique, crado, et le chauffeur lacandon qui se raclait sans cesse la gorge, j'ai bien cru qu'il allait cracher sur le plancher -(et apres on s'etonne que la grippe fait des morts); ca c'etait l'aventure !
Le principal interet de Bonampak, ce sont les 3 chambres dont les murs sont couverts de peintures; splendide, les couleurs, la beaute des dessins, mais fameusement deteriore - si je n'avais pas vu la reproduction au musee de Mexico, je n'aurais pas distingue grand-chose. Evidemment je suis contente d'avoir vu ces peintures en vrai (ce sont les seules qu'on possede de cette qualite et de cette taille) - mais d'autre part je pense qu'il faudrait fermer les chambres, interdire les photos et presenter au public une reproduction, comme a Lascaux. Bientot les peintures seront perdues...
Des enfants lacandons vendaient des babioles dans le parking et ils portaient la fameuse tunique blanche - mais ils ont obstinement refuse les photos...

Yaxchilan

Yaxchilan se merite ! 2h30 de voiture (et Alberto roule sec), puis 40 minutes de lancha sur le rio Usamacinta, qui separe le Mexique du Guatemala. J'ai enfin retrouve ce que j'ai tant aime au Guatemala, la jungle, les vestiges qui surgissent soudain de la foret, les singes hurleurs, la lancha privee qui file entre les deux rives, et le batelier qui me montre les singes araignees et les ibis...
Yaxchilan est une vraie merveille dans la selva lacandone; j'ai fait le circuit dans le sens inverse des groupes (apres avoir refuse fermement qu'Alberto m'accompagne, il trouvait que c'etait dangereux...), et c'etait une bonne idee; quand on monte (et je vous assure que c'est dur) a ce qu'on appelle le petit acropole, on parvient au grand acropole par l'arriere, la lumiere etait tres bonne pour les photos, c'etait vraiment magique. Comme j'allais dans le sens inverse de la logique, il se fait que j'ai toujours ete seule devant les steles et les vestiges. Il reste quelques steles plutot abimees, les plus belles etant au musee de Mexico et... au British Museum. C'est un malheur qu'on ne puisse les admirer dans leur vrai decor. N'empeche, ce fut une journee magnifique, je le savais que ce serait le sommet du voyage (en fait je changerai peut-etre d'avis puisque demain je vais a Palenque )
Un peu d'humour: apres la visite j'ai lunche dans un petit resto sympa au bord de l'eau, qui n'avait pas ... de poisson !

mardi 17 novembre 2009

Chan Kah

C'est le nom de mon hotel de ce soir... une merveille ! une serie de luxueux bungalows dissemines dans un parc autour d'une piscine olympique (la piscine je n'en ai rien a cirer, mais le decor...); dommage il faisait deja noir a mon arrivee et les promenades dans le parc sont limitees, deja que j'ai eu du mal de trouver le local des PC ! Car il y a Internet, malgre mes previsions pessimistes.
Maintenant ma journee; de San Cristobal a Palenque, 200 Km d'une route de montagne invraisembable, qui tourne sans arret, avec 13 topes (casse-vitesse) par kilometre: un record pour le Guiness Book.
Les distractions prevues pour la journee etaient deux cascades (quand tu as pris quelques photos, qu'est-ce que tu fais ?); pas vraiment mon truc; aussi j'ai demande a Alberto de faire un petit detour par un site archeo rarement visite, Tonina. Et mon Alberto a accepte avec le sourire.
Super l'excursion imprevue ! Une cite fortifiee accrochee a une colline, Tonina, la rivale de Palenque, justement le sujet du spectacle maya que j'ai vu au theatre avant-hier. Car dans ce coin-ci, Magali, pas de Bifteques, seulement des Mayas.
265 marches verticales a grimper, me suis pas casse la figure, ni en montant, ni en descendant, bravo Virginie; en recompense un bas-relief magnifique avec des tetes coupees, et un paysage a couper le souffle. Et aussi la satisfaction de l'avoir fait...
Demain c'est le jour dont je pense qu'il sera le top de mon voyage: Yaxchilan (seulement accessible par bateau), et Bonampak avec ses superbes peintures... Depart a l'aube, c'est loin dans la jungle.
On a perdu plus de 2000 m depuis San Cristobal, c'est maintenant la foret tropicale, j'ai remise mes pulls et sorti le Deet; voila le Mexique des depliants touristiques, jusqu'a la fin je pense.

lundi 16 novembre 2009

Soiree a San Cristobal

Je crois que j-ai un peu abuse du posh- ou pox-dans un resto conseille par Alberto, ou tous les serveurs sont habilles en Toztztiles- ou bergers roumains - et le posh ressemble furieusement a la tuica -d-ailleurs quand on n-a pas de prunes, en Roumanie, on fait la tuica a base de mais...J-ai mange - ou bu -un bouillon de legumes -un caldo, merci Geraldine-delicieux, et mange du poulet cuit a point; le probleme, le posh, qu-on m-a servi avec le repas, et le vin, en dessert. Chacun son truc.
Puis je suis allee sur la place, comme tout le monde, ecouter le concert; ce soir rock et pas techno, ouf, ai parle avec un tas de gens, enfin, ai dit quelques phrases stupides, mais tout le monde m-accepte et je fais quelques bonnes photos, enfin je crois...
Quand je rentrerai, rien n-aura change- sauf le living de Marie- et SAUF MOI. Tu voyages, et tu n-es plus le meme.
Demain je pars a Palenque; pas sure que j-aurai une connection internet- deja ici que je ne trouve pas les signes de ponctuation -ou plutot je trouve ceux dont je n-ai pas besoin-alors don-t worry, je ne suis pas prisonniere de Marcos, juste je suis dans la jungle avec les jaguars, les aras, les singes hurleurs et... Alberto. Votre exploratrice preferee, Virginie

dimanche 15 novembre 2009

Le spectacle maya

Des costumes eblouissants et une mise en scene grandiose pour relater l'histoire d'un roi de Palenque (dont je ne me risque pas a ecrire le nom), mort prisonnier de la ville rivale, Tonina, ou s'etant echappe, selon les versions; Dans le spectacle, il se sacrifie, ce qui met tout le monde d'accord. Un peu kitsch mais bien quand meme - pas de photos, dommage...
San Cristobal est une ville tres animee le soir, restaurants, cafes, dancings, et sur la place, l'inevitable "festival", cad de la musique techno une bonne partie de la nuit. A croire que Calderon applique la methode panem et circenses !
Les Zapatistes sont bien presents, des stands vendent pele-mele des videos sur Zapata, le Che, Marcos ou ... les Doors. Ambiance generale tres touristique.
Vu aussi le musee consacre aux Lacandons - en voie de disparition, n'en reste plus que 300 ! Culture fascinante, mais les voila convertis au protestantisme... No comment

Zacatapan

Le village voisin de Chamula...L'eglise est pleine de fleurs car c'est la culture de la region (en serre pour les proteger du froid de la nuit); l'interet de ce village, ce sont les costumes, roses et violets, des sortes de chale pour les femmes, et un genre de poncho a pompons pour les hommes - superbe, fait aussi quelques photos a la sauvette...

Cultes syncretiques

San Juan de Chamula; ici, comme au Guate, les Indiens pratiquent un melange de leurs anciens rites paiens et du catholicisme; a Chamula, c'est particulierement vivace. J'avais calcule d'y aller un dimanche vu que c'est le jour ou l'eglise est la plus frequentee.
Les Indiens en ont marre d'etre photographies comme dans un zoo, alors j'ai fait quelques photos a la sauvette au marche, mais dans l'eglise c'est absolument interdit (la police surveille)
Je comprends parfaitement cette interdiction, mais d'autre part, quel dommage !
De l'herbe par terre, des bougies allumees partout, de l'encens, des familles assises qui piquent-niquent, des gosses qui lechent des glaces, des hommes a genoux qui psalmodient, et des files interminables pour obtenir une benediction; le shaman a sa methode pour faire sortir les mauvais esprits: une gorgee de pox (un alcool de mais), une autre de coca, un gros renvoi et le tour est joue; ne reste plus qu'a tuer une poule pour son sang (les pauvres attendent dehors, en laisse comme des chiens); j'ai l'air de me moquer mais en fait pas du tout, c'est extraordinaire que de telles pratiques aient survecu a tant de siecles et qu'elles aient integre le coca ! L'eglise est pleine de chapelles dorees dediees aux saints catholiques et a la Vierge; on les prie avec ferveur...
Les femmes portent des jupes noires en laine de mouton et les hommes une tunique blanche qui les fait ressembler a des bergers... roumains. Sur la place publique une fanfare joue devant un assemblee d'hommes dans des costumes colores superbes... un autre monde !

Alberto

est mon nouveau chauffeur...un Alberto apres un Roberto, ca va faire rire mes enfants !
Plus jeune que Roberto, baraque comme un lutteur, il prend son role tres au serieux, ce qui veut dire qu'il faut que je lui explique que je n'ai pas besoin d'un bodyguard ni d'un guide touristique; il a ete tres surpris que je lui donne conge cet aprem - d'apres lui tout ce qu'il faut voir a San Cristobal est tres loin et je vais etre fatiguee... Il va bien voir que non.
La voiture est un minibus Toyota Hiace confortable, et il conduit correctement. Geraldine sera contente de lire que je comprends tout ce que Alberto raconte, mais un peu moins d'apprendre que je ne progresse guere dans la construction de phrases complexes et intelligentes...mais tout le monde me comprend avec le sourire ! C'est l'essentiel, non ?

Virginie au pays des aeroports

A Oaxaca, je dormais dans un super hotel, merveilleux d'architecture, de confort et de calme, quelques belles chambres autour d'un patio-piscine. Rien n'est parfait, la deuxieme nuit, un groupe de jeunes mexicains en goguette a debarque de pick-up rutilants pour faire la nouba jusqu'a plus soif. Et certains sont rentres vers 03 heures en chantant...A sept heures le Pedro qui devait me conduire a l'aeroport (je vous assure que je ne tenais pas vraiment la forme apres cette nuit mexicaine) a oublie de se pointer (une histoire compliquee que je vous epargne); la gerante ensommeillee, qui s'etait levee pour moi (7 heures !), apres quelques coups de fil tous azimuts s'est decidee a appeler un taxi. Celui-ci n'avait plus de pot d'echappement autant dire que j'etais deja dans un avion a reaction. Mon humeur etait au plus bas.
Dans l'avion, un bon moment, on a survole Monte Alban et les montagnes traversees l'avant-veille en voiture avec Roberto. Car ici tous les vols interieurs passent par Mexico, peu importe si c'est un immense detour; pourquoi faire simple quand on peut faire complique ?
A Mexico, la folie. J'ai tourne une heure dans l'aeroport a la recherche de ma porte d'embarquement; d'abord on m'a fait changer de terminal, car mon deuxieme billet etait tire sur une autre compagnie !!! (pourquoi faire simple....); j'ai arrose tout l'aeroport de estoy buscanda la puerta de... (je cherche); tout le monde absolument charmant, mais une seule reponse, comme dans Tintin, no se.
Comment j'y suis finalement arrivee, no se... Dans le deuxieme avion, j'ai ete recompensee de ma tenacite, mon voisin etait un beau Mexicain prenomme Luis, anglophone, qui voulait tout savoir sur la Belgique. Pas vu le temps passer.
A Tuxtla, capitale du Chiapas, m'attendait un certain Hector, qui m'a emmenee direct au Canyon du Sumidero, pour faire un tour en lancha. J'ai exige de diner d'abord, dans l'avion, rien que des peanuts. Ce fut le meilleur moment de la journee, un delicieux ceviche (poisson cru marine dans le citron), je l'ai risque vu qu'on etait au bord d'une riviere et que le poisson devait (peut-etre) etre frais. Mon humeur a fait un bond en avant.
Le canyon est spectaculaire mais je n'ai pas retrouve la magie du Guatemala ou je me prenais pour Nicolas Hulot; ici c'est tres touriste de groupes. Vu un croco, deux spider-monkeys et quelques oiseaux; les bateaux a moteur, trop nombreux, doivent effrayer les animaux.
Me voila maintenant a San Cristobal de Las Casas, une tres belle ville de montagne qui n'est pas sans rappeler Antigua de Guatemala. Hotel magnifique (la casa vieja, tout un programme). Ambiance un peu baba cool dans les rues, et beaucoup d'Indiennes qui tentent de vendre des objets (un peu triste, elles sont tres pauvres) Ce soir spectacle maya - on verra si c'est de qualite.
Demain je vais enfin faire connaissance avec Alberto, mon nouveau chauffeur, Hector faisait un interim. Typiquement mexicain ce Hector, depasse par la droite, sur les lignes continues, ne respecte pas les limitations de vitesse et se plaint de la betise des autres conducteurs...

Rectifications

- chapulines et non chapulones
- les larves de fourmis, c'est au Chiapas et pas a Oaxaca; et ce n'est pas la saison.... Ouf ! (seulement a la saison des pluies)

samedi 14 novembre 2009

Chronique gastronomique du jour

Avant de quitter Oaxaca, j'ai voulu m'offrir un bon restaurant; je suis donc allee chez Don Vasco a l'ouverture (13h30), pour etre sure d'avoir une table sur le balcon qui surpombe le zocalo. Super, l'animation de la place a mes pieds.
J'ai choisi un poulet mole; le mole est une sauce a base de piment que je connais bien, car on en cuisine partout; il y a des mole noirs, jaunes ou rouges, selon le piment employe.
L'originalite d'Oaxaca, c'est d'ajouter au mole noir...du chocolat !!!! Ca donne donc une sauce piquante un peu sucree, et c'est delicieux.
Quant aux chapulones (les sauterelles), je me suis contentee de les photographier au marche, ainsi que les vers du maguey (le cactus qui sert a la fabrication du metzcal et de la tequila); je n'y ai pas goute, pour une fois, j'ai manque d'audace...

Adios Roberto !

Nous etions bien tristes tous les deux ce midi... A partir de demain j'ai une autre voiture et un autre chauffeur. La vie cree des amities et des habitudes ephemeres. Il attend que je revienne au Mexique dit-il, et il me conduira au nord, voir la barranca du cuivre, avec les derniers Indiens nomades...Si j'ecoutais mes chauffeurs, j'irais deux fois dans chaque pays visite.
Demain je prends l'avion pour Tuxtla (a vos cartes), dans le Chiapas. Deuxieme partie de mon voyage, avant le Yucatan.

Monte Alban

Voila le cours d'histoire du jour. Les Zapoteques ont bati (avt JC)une superbe ville sur une des montagnes pres d'Oaxaca - en aplanissant le sol, prouesse technique pour l'epoque. Vers 800 apres JC (ou plus tard, je ne sais plus), ils ont ete vaincu par les Mixteques, qui ont squatte leur ville et meme leurs tombeaux. Puis ce fut les Azteques et finalement les Conquistadors. Et aujourd'hui c'etait moi.
Un site immense et magnifique, surplombant toute la region; du haut des temples, quelle vue ! Mais on a les escaliers dans les mollets, ces gens-la avaient des jambes de geant, pourquoi faisaient-ils des marches si hautes ? Comme a El Tajin, c'est propre et bien protege, seuls quelques ndroits sont autorises a la grimpette. Les tombes sont bien sur vides, mais on peut voir les tresors qu'elles contenaient au musee de La Culturas en ville. Le clou : des sculptures appelees les "danseurs", en fait de pauvres mecs qui grimacent et se tordent parce qu'on leur a coupe le zizi; on suppose qu'il s'agit de prisonniers de guerre sacrifies. Avec le malheur des hommes on fait des oeuvres d'art.

vendredi 13 novembre 2009

Oaxaca

Encore une belle ville coloniale, au plan en damier. Je commence a faire une overdose d'eglises, mais pas encore de cuisine. Ici la specialite ce sont les sauterelles grillees (je n'invente rien) et les larves de fourmis (je prie que ce ne soit pas la saison)
Oaxaca est en altitude, si bien qu'il fait tres soleil le jour mais glacial la nuit: un climat bien plus sain que la chaleur moite du littoral de Vera Cruz. !

La collection Tamayo

Encore un musee prehispanique me direz-vous ? Eh oui, sauf que celui-ci a choisi de montrer les pieces pour leur cote esthetique et non d'en faire l'histoire et la chronologie. Tamayo (qui est un peintre de renom que j'apprecie beaucoup) part de l'idee que les religions prehispaniques (par ex) ont disparu mais que les vestiges valent en eux-memes, pour leur beaute, leur puissance et leur originalite, ce qui est parfaitement vrai. Un petit musee plein de tresors, notamment l'appareil complexe dont on se servait pour deformer la tete des enfants chez les Mayas- afin d'obtenir ce front plat fuyant qui etait a la mode, bien reconnaissable sur les steles mayas.

Cholula

La plus haute pyramide du monde, plus haute que celle de Kheops et que celle du Soleil a Teotihuacan ! Seulement on ne la voit pas... parce qu'elle disparait sous la vegetation et que les Conquistadors ont bati une eglise au sommet. Comme la pyramide etait deja enfouie sous les arbres a l'epoque de Cortez, peut-etre ne savaient-ils pas qu'ils construisaient sur un temple paien ? Ce lieu etait de tout temps un lieu de pelerinage a Quetzacoatl, un lieu sacre. Quand Cortez est arrive a Cholula a le tete de son armee, il a trouve une ville qu'il decrit comme magnifique. Mais les chefs de la cite lui preparaient une embuscade, aides d'une armee azteque; prevenu par un espion, Cortez attaqua le premier et perpetra un des plus grands massacres de la conquete: la fleur de la noblesse azteque fut aneantie. Et la ville detruite.
Les archeologues ne peuvent quand meme pas abattre l'eglise pour fouiller l'endroit...Ils ont donc creuse 8 km de tunnel dans la colline et decouvert le plan de pyramides superposees, et aussi mis a jour des vestiges devant la colline, tout ce qui reste de la Cholula ancienne. Malheureusement les tunnels ne se visitent plus, pour un probleme d'electricite.
Ce qu m'amene a la manif d'hier: une plus immense a eu lieu sur le zocalo de Mexico (j'ai manque ca!); l'objet est la fermeture d'une centrale electrique...

De Puebla a Oaxaca

300 km dans une terre aride, montagnes de cailloux, ou ne poussent que des buissons, des cactus et des petits palmiers bizarres (ressemblent a des cactus); pas un village, pas un animal, pas une ame, rien que l'autoroute qui serpente dans ce decor de western...

Les quatre geants

Vous en connaissez surement un: le Popocatepelt (toujours en activite); son voisin - je devrais dire sa voisine, l'Iztaccihuatl (j'espere ne pas avoir oublie de lettre), ou "la femme endormie", a la suite d'une malheureuse histoire d'amour (je vous raconterai une autre fois cette legende). Et aussi la Malinche, et le Pic d'Orizaba, le sommet le plus haut du Mexique. J'ai eu beaucoup de chance: grand soleil et ciel bleu, l'ideal pour les photos.

jeudi 12 novembre 2009

Grogne sociale

Eh bien ca manquait dans mon periple, une manifestation monstre dans les rues ! Ouvriers du telephone, des compagnies d'electricite, et encore des autres, beaucoup de communistes, beaucoup de cris, de slogans tres mechants envers Calderon... Une dame qui parlait un peu anglais a essaye de m'expliquer les problemes sociaux du Mexique. A Calderon on ne reconnait qu'une qualite, celle d'avoir essaye de lutter contre les narco-trafiquants, mais on lui reproche de n'avoir pas reussi ! C'est aussi l'avis de Roberto. Cote social: trop de taxes, salaires trop bas, et poiliticiens qui se remplissent les poches. A la TV j'ai vu des manifs beaucoup moins calmes que celle-ci, avec tabassages. L'un d'entre vous peut-il se documenter et m'expliquer ce qui se passe ici, vu de l'Europe ? J'ai filme. J'ai accepte toutes sortes de tracts, que j'essaierai de traduire a l'aise pour me faire une idee.

Puebla

Une tres belle ville, pleine de surprises; belles eglises, somptueuses maisons coloniales recouvertes d'azulejos; un musee EXTRAORDINAIRE, le musee Amparo; a lui seul il vaut un voyage au Mexique ! Une chapelle tout en dorures decretee la huitieme merveille du monde...je suis plus reservee, pour moi c'est la numero un du kitsch. Festival de musique cette semaine, ce qui signifie rassemblement de jeunes sur le zocalo et boum boum une partie de la nuit juste a cote de la venerable cathedrale. Heureusement mon hotel -superbe, meuble a l'ancienne - est dans une rue laterale; la cle est en forme de croix et la chambre dediee a San Cristobal (en trichant j'ai vu que la San Andres etait encore mieux)

El mar

Tot ce matin, en route pour Puebla; Roberto - un amour - a fait un petit detour pour me montrer la mer - le golfe du Mexique, pas loin de l'endroit ou Cortez a debarque en 1519. Chaleur humide, orangers, bananiers, palmiers, un Mexique de guide touristique, mais des vagues hautes et dangereuses comme en mer du nord...
De la mer a Puebla, faut retraverser la Sierra Norte, et nous avons suivi le meme chemin que Cortez; sauf que lui s'est arrete a Cholula, ou je vais demain, vu que Puebla n'existait pas encore; la petite armee de Cortez a beaucoup souffert du froid dans les montagnes, nous il a suffi de couper l'airco et d'allumer le chauffage; sur les cols un brouillard a couper au couteau: le Mexique est vraiment un pays de contrastes. Ici a Puebla il fait beau mais frais, j'ai resorti les chaussettes et le pull.

Deux rencontres

1/ une señora dans la fleur de l'age, a l'opulente poitrine, qui visitait seule El Tajin; elle jette son devolu sur le pauvre Roberto et le persuade de visiter les ruines avec elle (les Mexicains ne paient pas); c'etait vraiment comique, il ne savait pas comment s'en debarrasser... Et puis, dans l'apres-midi, je la rencontre sur le zocalo de Papantla . Elle se jette dans mes bras, comme si nous etions des amies d'enfance, besos sonores, et se met a me parler a la vitesse d'un missile - bien sur je ne comprenais pas un mot, et moi aussi j'ai eu du mal a m'en debarrasser !
2/ un Indien totonaque, guide touristique anglophone, qui traine a la reception de l'hotel dans l'espoir de trouver des clients; j'ai refuse qu'il m'accompagne a El Tajin, mais le soir, pas du tout rancunier, il est venu me tenir compagnie autour d'un verre de liqueur de vanille et m'a parle de son pays totonaque et de ses origines, avec beaucoup d'amour et de fierte...
Deux visions du Mexique...

mardi 10 novembre 2009

Le pays de la vanille

Eh bien c'est ici, mais je vous defie de trouver un yaourt a la vanille, ou quoi que ce soit au menu des restos qui rappelle la vanille... on vend des extraits dans de grands flacons - pas vraiment pratique en avion - et du cafe parfume a la vanille, vraiment pas pour moi. Ce midi j'a essaye un autre resto, parce qu'il annoncait une liqueur a la vanille, mais il n'y en avait plus...J'ai finalement mange des crevettes, a la plancha, et comme on les vend deja cuites, j'ai suppose que tous les microbes seraient elimines avec cette double cuisson.
Roberto m'a fait la confidence qu' il etait triste que notre collaboration se termine samedi, qu'il aurait voulu assurer la deuxieme partie de mon voyage tellement c'etait agreable avec moi - mais que son travail c'etait ca, toujours changer de clients, et ne jamais savoir a l'avance su qui on tombe. Eh oui... moi aussi je le regretterai, jamais je n'ai eu un chauffeur aussi discret !

El Tajin

Quelle belle journee ! Un site totonaque impressionnant, tres bien conserve et entretenu (un corps de balai masculin et feminin balaie les cailloux et ote les mauvaises herbes).
Pour faire bref, les Azteques dominaient le Mexique a l'arrivee de Cortez depuis a peu pres un siecle - mais avant eux, d'autres ethnies avaient developpe des civilisations brillantes - et c'est le cas des Totonaques.
El Tajin est un peu en dehors des circuits habituels, si bien que la foule n'est pas au rendez-vous; tant mieux, j'ai eu le site presque pour moi seule... Pas d'enfants siffleurs qui grimpent partout au risque de se casser la figure ni de groupes qui gachent les photos.
C'est d'ailleurs un site tres police: partout des no pasar, et on ne monte pas sur les pyramides. Explications en espagnol, anglais et nahuatl (la langue des Indiens), je trouve ca tres bien, apres tout c'est le patrimoine des Indiens.
Les pyramides sont etonnantes, un style jamais vu, une architecture en escalier et des niches partout (365 pour la plus celebre, comme le rappelle Francoise) et une decoration qui fait penser aux... Grecs. Pas tres original de ma part, le LP dit que les decorations sont appelees "grecos". C'est en tout cas splendide, et merite vraiment qu'on se tape la route de montagne et les nids de poule.

La pensee du jour

" Comment se fait-il qu'en contree etrangere on soit plus impressionne, dans le fond, par ce qu'on retrouve de chez soi que par les choses vraiment nouvelles ?"
Michel Le Bris
Tout a fait vrai, si je vois "french fries" au menu, je fais un bond...

Rebalo a la Vera Cruz

Je ne resiste pas a vous faire part de ma derniere experience culinaire...En fait, a Papantla, il n'y a rien a faire, et c'est ca qui me plait; les magasins ouvrent tard, tout le monde se balade sur le zocalo (le nom qu'on donne au Mexique a toutes les grand-places), les amoureux se donnent rendez-vous, les enfants jouent, les jeunes se rencontrent - mais rien a voir avec de la delinquance, tout ici est bon enfant familial et tranquille. J'ai choisi le meilleur resto de la ville et faut voir courir le garcon avec deux tables occupees... J'ai demande des crevettes et il n'y en avait pas (vu leur etat au marche ca ne m'etonne pas), alors je me suis rabattue sur le rebalo (un conseil de Geraldine); ca doit etre un tres gros poisson car les aretes ressemblaient a des os de poulet... Au hasard, j'ai demande "a la mode de Vera Cruz" , vu qu'on est tout pres et que je n'irai pas (dommage, un beau nom mythique); pas de deception, c'etait tout a fait acceptable pour un estomac belge, oignons tomates et ....laurier ! Juste une adorable petit poivron rond (je sais, ca s'appelle un piment) pour mettre un peu d'ambiance; et pour accompagner le tout, un vin rouge local vraiment interessant (2005), sauf que j'ai du fermement insister pour l'avoir chambre et non glace, les Anglais seraient-ils passes par ici ? Pas de vin blanc. Rien a voir avec la classe de Mexico, mais franchement, je m'amuse bien ici - imaginez, une ville ou il n'y a rien a faire et ou tout le monde est dehors; chez nous la vie a disparu.

lundi 9 novembre 2009

Teotihuacan (suite)

Je n'en ai pas suffisamment parle hier soir. C'est un site reellement impressionnant, les pyramides les plus hautes du monde avec celle de Kheops en Egypte, et dire que je suis montee tout en haut de celle du soleil !!! Je garde un souvenir ebloui de ce site.
Neanmoins des desagrements:
- on n'est pas tout seul
- les marchands ambulants sont aussi nombreux et embetants que les guepes au mois d'aout
- ils vendent aux enfants des sifflets et un jouet qui fait le bruit d'un rugissement de jaguar- folle, ca me rendait folle de supporter ces bruits sans arret; au debut j'ai pense acheter le jaguar a Simon et Lio, et puis non, je ne peux pas faire ce coup-la aux parents...
Roberto etait tout surpris que je n'aie pas mal aux pieds a la fin de la journee; je me suis vantee en lui disant que j'avais fait St Jacques de Compostelle (sans preciser que ce n'etait pas au complet). Lui aussi est tres impressionne par mes "activites"; les touristes qu'il convoie d'habitude ne font que de petits parcours et puis se plaignent...
Demain je fais donc El Tajin, ruines totonaques, et il parait que c'est aussi tres grand !

Papantla

Me voici donc a Papantla (4 heures de route), une petite ville inconnue de tous, pres des ruines de El Tajin. Moi j'ai prevu d'y rester deux nuits, pour parcourir El Tajin a mon aise demain.
C'est le pays totonaque, et tous les guides racontent que les gens y portent toujours le costume traditionnel - carabistouilles, ici ce n'est pas le Guatemala, tout le monde s'habille comme a la TV. J'ai vu deux mecs en costume ancien(en cherchant bien), le premier a refuse la photo, et le deuxieme je me suis cachee derriere un camion et je l'ai faite sans rien demander. C'est le pays de la vanille, on vend des tiges de vanille tressees en forme de crucifix ou de chapelet (incroyable). C'est aussi presqu'au niveau de la mer, il fait chaud, j'ai remise mon polar et sorti mes sandales. Au marche on vend des crevettes cuites de toutes les tailles, et elles pourraient figurer dans Asterix (pour l'aspect). C'est aussi le pays des voladores, un sport herite des Totonaques prehispaniques. Vous mettez 4 mecs en haut d'un mat, l'un joue de la flute, et au signal les 3 autres se balancent dans le vide, attaches par un pied a une corde; ils voltigent en tournant jusqu'a toucher terre, et le flutiste fait la quete... J'ai vu la chose, impressionnant.
Au resto je n'ai rien compris a la carte et j'ai commande au hasard, sans omettre d'ajouter la phrase conseillee par Geraldine, come viene la salsa; on m'a promis de l'adoucir, la salsa, et heureusement car meme ainsi je ressemblais au dragon de st Georges.
Il ne doit pas y avoir beaucoup de touristes ici; les jeunes m'abordent pour essayer leur anglais (et moi je reponds en espagnol) et veulent tous me photographier avec leur portable. A star is born.
Je vois en fait un autre Mexique, tres different des belles villes coloniales du debut de mon voyage. Le nord de Mexico est un immense bidonville qui s'accroche sur le flanc des collines, rien a voir avec les beaux quartiers historiques. Les villages de la Sierra Norte sont tres pauvres, et ici, a Papantla, c'est le Mexique ordinaire, plutot pauvre et sale, meme si je trouve ca charmant... mais vous me connaissez, je ne suis pas comme tout le monde quand je voyage; je vais meme me risquer aux crevettes !

Conduire au Mexique (suite)

Adios Mexico et en route pour Papantla, vers la mer (le golfe du Mexique, ou je crois que menace un ouragan)
D'abord une cuota, une autoroute payante, assez rapide. Toujours aussi didactique: panneaux classiques, dans le style : bouclez votre ceinture, conduisez avec courtoisie, gardez vos distances, ne jetez pas de pierres sur la chaussee, ne depassez pas par la droite, et ces trois-ci, mes preferes !
Cedez le passage aux vehicules sans freins - ralentissez, possibilite de traversee de pietons - ceci est une route et pas un circuit de competition...
Les Mexicains ne manquent pas d'humour !
Ensuite il a fallu traverser la Sierra Norte, par une petite route de montagne encombree de camions, des descentes vertigineuses, du sport ! Roberto est un as du volant, super calme; il entretient sa forme en ecoutant de la musique classique...

Conduire a Mexico

- le klaxon: indispensable
- les clignotants: en option, seuls les originaux les utilisent.
- les feux: respectes s'il y a au moins 5 agents a proximite
- les embouteillages: servent pour faire les courses, on vous propose de tout, de la bouffe au ti-shirt de rechange
- les autoroutes payantes (cuota): tres didactiques; panneaux qui donnent toutes sortes de bons conseils: respecter les signaux, ne pas depasser par la droite, etre prudent car votre famille vous attend, ne pas jeter ses crasses par la fenetre, respecter la ligne blanche...
Ce qui est impressionnant, c'est le deploiement policier, une dizaine a chaque carrefour en ville, et plein de controles sur les routes. On rigole pas avec les federaux !

Quelle journee !

Jugez vous-meme:
- le metro (facile, bonde, mais Roberto dit que non; alors pas demander en semaine...)
- Nostra señora de la Guadalupe, le Lourdes d'ici, mieux encore, puisque cette Vierge est la patronne de toute l'Amerique latine; impression desagreable dans la vieille basilique, qui s'enfonce dans le sol, tu tangues comme sur un bateau; le spectacle est en dehors, groupes deguises en azteques avec banniere a la Vierge, danses, musique, pelerins a genoux, une foule immense et fervente qui vient a pied de Mexico...Fascinant
- Teotihuacan: plutot un challenge sportif, marche (l'allee des morts est plus longue que les Champs-Elysees), grimpette - oui je suis montee en haut de la pyramide du soleil ! Jeje rassure-toi, en vieillissant le vertige disparait. 2500 m et 240 marches plutot verticales - mais au sommet, quelle vue !!! (dire qu'autrefois on montait ca pour se faire zigouiller).Tous les beaux trucs, peintures, sculptures, sont dans les musees. Ai marche 5 heures avant que Roberto me recupere sur les genoux...
- Spectacle du ballet folklorique de Mexico. Cher mais superbe, costumes somptueux et veritables professionnels- vraiment la culture mexicaine - comme Roberto m'y a menee directement j'etais chaussee de mes eternels Converse (l'ideal pour marcher a Teotihuacan) et en ti-shirt (le temps est meilleur), alors que la plupart des femmes etaient en robe de soiree ! On s'habille a Mexico !
Et ce soir je pense a vous tous mais j'ai sommeil.

dimanche 8 novembre 2009

Fiesta mexicana (suite)

Et tout s'est termine par un son et lumiere grandiose sur le zocalo, avec le palais national qui changeait de couleur et semblait s'envoler, un feu d'artifice et un condense de l'histoire du Mexique sur ecran geant. Mieux que Franco Dragone. Et comme chaque soir, des Azteques deguises, plumes pagnes et bijoux, qui entrainent des jeunes dans un danse endiablee, au son des tambours et des conques (j'aime bien les conques): les nouveaux hippies ?? Manque plus que le peyotl, promis j'en parlerai une autre fois. En atendant, je le repete, les enfants, VOUS ME MANQUEZ!

La fiesta mexicana

Le restaurant-terrasse est bonde, le personnel deborde court dans tous les sens; deux TV, une qui diffuse CNN et l'autre un match de foot - on pourrait aussi bien couper le son; la sono diffuse plein tubes une chanteuse style Withney Huston; et comme si ce n'etait pas suffisant, avec le brouhaha de resto, un orchestre de mariachi -accordeon, guitares, voix males, sifflets - passe de table en table. Et pour couronner le tout, des milliers de personnes sur le zocalo et les rues avoisinnantes, avec tambours et musique "azteque". Meme Roberto ne sait pas me dire pour quelle occasion. Et moi, ce que je sais, c'est que je voudrais bien QUE TOUS LES SANDRON SOIENT ICI AVEC MOI. VOUS ME MANQUEZ TOUS.

samedi 7 novembre 2009

Super Virginie

Encore une journee de musees ! Faut que ce n'est pas ca qui manque a Mexico, c'est meme incroyable, le nombre et la qualite.
Musee d'art moderne, musee Rivera, musee Tamayo, palais des Beaux-Arts (une merveille art nouveau bourree de murales), musee d'histoire... Suis folle des grandes fresques murales historiques (une specialite mexicaine), Rivera, Gorman, Tamayo, Orozco, Siqueiros... les deux derniers etant d'une violence inouie - tres proches de l'expressionnisme allemand. Avec une touche nationale - pour ne pas dire nationaliste.
Vu aussi - par hasard - une expo d'art contemporain sur la ... Coree: de jeunes artistes s'exprimant sur la scission du pays; tres violent aussi, la jeunesse semble marquee; ai de plus en plus envie de voir ce pays; petite parenthese a l'attention de Benja et de Jean-Francois.
Quant au Castillo, le palais habite par Maximilien et Charlotte, je confirme leur gout de luxe un peu tapageur - et la classe hautaine du dictateur Porfirio Diaz, qui fut le locataire suivant.
Ce soir une partie du centre est pietonnier, une foule grouillante partout; et demain c'est la journee sans voiture !!! Alors Roberto laisse la camionnette dans un parking de dissuasion et vient me chercher en metro ! Super, une aventure de plus.
Roberto se degele un peu; il me raconte que sa compagnie travaille surtout pour Kuoni (un voyagiste chic et cher), et que ses clients habituels sont des riches snobs et souvent desagreables, les femmes couvertes de bijoux, les hommes avec du materiel photo ultra cher, qui ne frequentent que des restos 5 etoiles. Alors quand il me voit toujours contente, avec mon petit numerique en poche, grignoter quelque chose en rue pour faire un musee de plus, et ne pas reculer devant pollo feliz ou vips, les mac do du coin, il est tout surpris. Et il se coupe en quatre pour me faire plaisir.

Special Magali

Au resto je demande: algo tipico pero no demesiado picante
Reponse: si no picante, no tipico...
A mediter, si tu veux voir Chichen Itza et autres merveilles; faudra te limiter au pain confiture.
Grosses bises d'une bouche en feu !

¡Que viva Belgica !

Un gardien de musee, tout content d'apprendre que je suis belge, me dit qu'il a visite la Belgique autrefois... Son meilleur souvenir ? Je vous le donne en mille, Maneken Pis !!! "the symbol of Belgium"; voila donc notre ambassadeur a l'etranger, avec les deux nigauds, Leterme et le prince Philippe ! No comment.
Hier soir, resto chic (de ceux ou on vous met une serviette en tissu sur les genoux et ou la piquette du Chili est hors de prix), le garcon me demande d'où je viens (mon accent espagnol ne doit pas etre au point); Belgica ??? On parle quoi la-bas ? Anglais ? Je dis francais au sud et neerlandais au nord (autant dire patagon), et il s'exclame, admiratif: oh ! vous parlez tous deux langues alors ! J'avoue que j'ai eu un peu la honte et que j'ai tu nos ridicules problemes communautaires.
Qu'est-ce que la Belgique a l'echelle du monde ?

La beaute du monde

"Il aurait fallu qu'elle lui dise mieux la beaute du monde. Pourquoi, quand on evoque un voyage, n'en raconte-t-on d'abord que les epreuves ? Alors que ce qui vous reste, a vous, le plus souvent, ce sont des moments ou il ne se passe rien, ou le monde vous vient comme une offrande - a la condition de se rendre transparent. Peut-etre parce que ce reste-la, la seule chose vraiment importante, etait indicible."
Michel Le Bris

La securite

La presse ecrite et la television sont pleines d'assassinats de policiers ou de hauts fonctionnaires, de reglements de compte entre narco-trafiquants, d'enlevements, d'arrestations sanglantes... Mais la touriste que je suis passe au travers de tout cela, je ne me sens jamais insecurisee; faut dire que je me promene uniquement dans les centres historiques ou les sites archeo, et qu'apres 9 heures du soir je ne mets le pied dehors que pour un bon resto pas loin de l'hotel... S'il n'y en a pas, je reste a l'hotel; faut dire que le soir je tombe de sommeil, vu mon programme sans une minute pour respirer. Une constante, c'est la gentillesse des Mexicains, toujours souriants, toujours polis, toujours prets a rendre service.
Le Mexique n'est pas un pays sous-developpe, meme s'il y regne une certaine pauvrete. Bien sur la difference entre les nantis - surtout a Mexico - et les Indiens est grande. Dans la campagne d'immenses ranchs et des haciendas luxueuses; et des Indiens qui poussent leurs anes charges de mais.
J'arrete - sinon je vais faire comme Rivera, la revolution en images et en paroles...

Une journee Rivera-Kahlo

Ai ecume cinq musees dont deux que Roberto ne connaissait pas... (a se demander ce que font les groupes a Mexico); la maison familiale de Frida Kahlo (la on croise tous les groupes), avec plein de souvenirs emouvants et de tableaux; la maison Trotsky, ou il s'est fait assassiner (quel rapport ? il fut probablement l'amant de Frida); passionnant sur le plan historique mais je vous epargne la lecon; Anahualli, le batiment en forme de temple (fascinant) que Rivera a fait construire pour exposer sa collection prehispanique (60000 pieces, oui vous avez bien lu, soixante mille; quand on a de l'argent...); la maison Dolores Oltano -encore une super riche qui avait du gout et a servi de mecene a Rivera - une serie impressionnante de toiles majeures; dans le jardin des paons et autres canards, mais surtout une groupe de chiens azteques (un nom inretenable), sans poils, une espece en voie de disparition; et pour finir les deux maisons de Rivera et Kahlo, une rouge pour lui, une bleue pour elle, reliees par une passerelle au deuxieme etage - glamour, n'est-il pas.
J'adore les peintures de Rivera - mais l'homme... il devait avoir un argument secret pour seduire autant de femmes; je suis plus reservee pour l'art de Kahlo, mais quelle femme ! Quant a leurs convictions marxistes, c'est plutot troublant - de vrais aristos, tant d'argent, des revolutionnaires en chambre; enfin ca n'enleve rien a leur art, surtout aux murales de Rivera

vendredi 6 novembre 2009

Entre retraites

Hier soir j'ai bu une margarita avec deux Americains (Arizona), retraites comme moi, qui sillonnent le Mexique en bus; ils reconnaissent que c'est une fameuse perte de temps et que pour une femme seule ma solution est de loin preferable. J'ai pu parler anglais et ca m'a fait du bien. Ceci dit les Amerloques ne sont vraiment pas civilises: alors que je sirotais ma margarita avec elegance, ils s'enfilaient des corona additionnees de Tequila ! Est-ce tendance et que je suis en retard ???

La junk bouffe

Vous allez dire que je parle tout le temps de bouffe, mais manger c'est ce que je fais avec application 3 fois par jour, alors c'est important.
J'ai essaye Pollo feliz, l'equivalent de Pollo Campero au Guate ( si Emmanuelle n'est pas encore a Londres et qu'elle me lit, elle doit rire que je me souvienne de Pollo Campero avec delices); bref c'est un Mac Do ou on ne mange que du poulet et on te sert a table !!! Le probleme c'est que toutes les serveuses portent un masque (grippe oblige) et que quand tu veux demander la note, tu ne la reconnais pas... En fait c'est bon et pas cher, si on ignore la redoutable et inevitable sauce qu'on te sert partout...

Mexico again

Voila j'ai termine la tournee des villes coloniales - tournee non exhaustive evidemment- et me revoici a Mexico City, dans mon Holiday Inn, la meme chambre ou presque, dans le meme couloir, avec vue sur le zocalo.
En route j'ai encore visite Queretaro, des eglises crazy pleines de dorures exuberantes, et un coucou a la colline ou l'empereur Maximilien s'est fait fusiller ( pour ceux qui ont oublie son epouse etait Charlotte, la fille de notre premier roi, et apres avoir mendie en vain l'aide de Napoleon III, elle est devenue folle et l'est restee jusqu'a sa mort).
Surtout j'ai fait un detour par Tula, plus connue maintenant pour sa raffinerie geante, mais qui possede un joyau tolteque, des ruines magnifiques sur une colline - si on persevere assez pour les trouver ! (aucune indication). Allez voir sur Google les statues geantes, les Atlantes, et un mur couvert de magnifiques serpents colores vomissant des cranes... Le tout dans un froid polaire et une atmosphere sombre et humide - un vrai climat belge - ce qui ajoutait au grandiose mystere.

mercredi 4 novembre 2009

San Miguel de Allende

C'est la ville ou je creche aujourd'hui; une superbe ville coloniale - encore - je frise l'overdose et je commence a melanger toutes les eglises dans ma tete ! C'est evidemment tres beau, surtout ici ou c'est assez calme et bien entretenu - pour la bonne raison que toutes les belles maisons (et elles sont vraiment belles) appartiennent a des... Americains !!! Venus en masse a la grande epoque des Beatniks, pour apprendre la peinture avec Siqueiros (celui-la je vous en parlerai plus tard), ils sont restes et ont investi... Bon, ca semble marcher, meme si Roberto n'a pas manque de me servir son couplet habituel sur les gringos...
Je suis dans un tres bon hotel, un Best Western, ouf parce qu'hier j'ai du me passer d'eau chaude... Parfois le LP est de mauvais conseil.

Chronique culinaire du jour

Essayez donc la sopa azteca, variante de la tarasca:suffit d'ajouter un avocat en petits morceaux; oui oui c'est mangeable, mais calorique.
Anecdote du jour
J'entre affamee dans une resto et je commande un plat que je trouve sympa (y a des photos des plats); le garcon pousse les hauts cris, c'est beaucoup trop !!! J'insiste, tengo hambre, j'ai faim, pas moyen, il n'en demord pas, drole de sens commercial ! Finalement il me propose un deal, la moitie du plat, a moitie prix; j'accepte, je mange tout, meme le pain et la confiote qu'on me sert avec du poulet et une tortilla au fromage, sauf la redoutable sauce qui accompagne tout. Je crois qu'il est definitivement persuade que les Belges sont les plus gourmands de le terre.
Faut dire qu'on me prend regulierement pour une Americaine, et quand je dis que je suis Belge ca n'a pas plus de sens que si je venais de la planete Mars. Meme Roberto est tout etonne que nous ayons un roi et que nous n'en changions jamais...

Un regalo por Magali y Michel

El jardin botanico de San Miguel de Allende: un jardin de 90 ha !!! Enfin soyons sincere, une partie est reserve naturelle... Une vraie merveille, 90 ha de cactus et de plantes typiquement mexicaines qu'il faut proteger (y a meme une prairie hopital pour cactus malades). Vous savez tous que je suis nulle en botanique (je vois quand meme la difference entre un cactus et un coquelicot) et que j'apprecie les plantes uniquement sur le plan esthetique; mais alors, quelle debauche de photos, quel bonheur ! J'ai marche 3 heures dans cet endroit, pendant que Roberto lisait et relisait son journal. Il ne connaissait pas (merci le LP), les groupes n'y vont jamais. Il s'est meme servi du plan de mom LP !

La drogue

Un sujet que je n'aborderais pas si hier soir un gamin ne m'en avait pas propose dans la rue... J'avais compris, mais j'ai dit que je ne parlais pas espagnol (ce qui n'est d'ailleurs pas loin de la verite); alors il a repete en anglais et je n'avais plus de doute. Roberto dit que tout le monde croit que je suis americaine, et que les Americains sont amateurs... Il dit aussi que c'est le probleme numero 1 au Mexique et la raison pour laquelle on voit tant de police, de controles et de criminalite. Mais rassurez-vous - si par hasard vous vous inquietez pour moi - les touristes sobres et paisibles comme moi sont en dehors de tout ca.

Les fraises

Au Michoacan, on cultive des fraises; un fruit amene par les Espagnols, un esclavage imprevu pour les Indiens. Moi qui viens de lire Ourania de Le Clezio, ou justement on decrit les conditions deplorables des travailleurs de la fraise, j'ai decouvert avec consternation les etals au bord de la route. On en produit toute l'annee, meme si leur saveur est nettement inferieure en hiver. Mondialisation et consommation obligent.
Il parait qu'il y en a trop ! Alors on en propose avec de la creme, pour attirer le chaland...

Guanajuato

Hola amigos, encore moi, je finis chaque journee par une petite pause internet. Guana machin est une ville superbe, absolument superbe, encaissee dans un ravin, ses maisons colorees accrochees aux collines, un spectacle de toute beaute; en plus tres anime, plein de jeunes, car c'est une ville universitaire. Ai fait le tour des eglises et des musees (notamment un Rivera), comme d'hab. Enfin tout baigne.
Passons a l'anecdote ! Les Mexicains ne sont vraiment pas des leve-tot. Si tu veux ton petit dej avant 8h30, tu peux oublier; et si tu te pointes dans un resto vers midi, on te passe la carte des petits dejeuners... Chacun son rythme.
Un vrai cauchemar, le trafic automobile. Sur les routes payantes (un genre d'autoroute), pas de probleme, ca roule. Mais dans les villes...au pas ou a l'arret; ne parlons pas du parking, je ne sais vraiment pas ou Roberto cache la voiture pendant la nuit !
Je loge cette nuit dans un hotel tres moyen, c'est de ma faute, je voulais crecher au centre et tous les palaces sont en dehors de la ville. Juste pour une nuit, demain je serai deja ailleurs. Hasta luego...
Puisque personne ne me donne des nouvelles du pays, je vais de ce pas sur le site du Soir !

lundi 2 novembre 2009

Patzcuaro

Petite mise au point: je suis toujours a Patzcuaro, cette petite ville annoncee tranquille dans le LP. Aujourd'hui j'ai donne conge a Roberto et je profite de la ville a pied. Des milliers et des milliers de touristes...mexicains. Vraiment tres couru. Deverses par cars entiers ou venant des grandes villes a bord de belles voitures. Par contre, tres peu d'etrangers; vu un seul groupe (americain); comment on les reconnait ? Les femmes portent des echarpes "typiques" qu'on vend dans la rue et que les Mexicaines ne portent pas, les hommes des shorts (une curiosite ici). Quelques routards un peu crado, se sentant obliges de se deguiser en hippies ou Indiana Jones...
Des echoppes partout (un peu dommage pour les photos des jolies maisons blanches avec soubassements ocre rouge), de la bouffe partout, des trottoirs surpeuples, et l'odeur des pots d'echappement se melangeant aux relents de friture et de tortillas; on cuit des poulets entiers sur des barbecues geants ! J'ai fait la tournee des eglises et des musees, et maintenant je me promene au hasard.
Demain en route pour Guanajuato. A vos cartes amigos.

Mariachis et autres chansons

Les mariachis sont des groupes de musiciens qui errent dans la rue a la recherche de clients... Ils poussent la chansonnette a la demande, dans les restaurants, sur les lanchas, chez vous, partout ou on les paie. A Morelia ils etaient habilles tres epoque coloniale, et me faisaient penser aux societes de Santiago de Compostel; normal direz-vous, l'heritage espagnol.
Les mariachis m'amusent moderement.
Mais on peut trouver autre chose dans le rayon musique ! Un soir, dans un restaurant, se produisaient 9 mecs, guitare seche, choeur viril et magnifique tenor soliste; un mix entre musique classique et chanson populaire, ou il etait sans cesse question de corazon, amor et recuerdo...J'ai fait la fermeture, en sirotant moult vins blancs locaux.
Et aujourd'hui, coinces entre deux vendeurs de chocolat et de bijoux de pacotille, sur une estrade dans la rue, deux excellents guitaristes et un repertoire du meme style; on ecoute debout, en mangeant une glace...

La revanche

Tous les explorateurs - en Afrique, en Asie, en Amerique - ont echange les tresors des indigenes contre des verroteries sans valeur, pour remplir nos musees et nos poches (quand ils n'ont pas tout pique sans rien demander).
Maintenant c'est l'inverse; les touristes echangent leurs euros et leurs dollars contre une camelote de plus en plus navrante.
Un juste retour des choses.

L'ile du milieu du lac

Pres de Patzcuaro il y a un lac, et au milieu du lac une ile minuscule dans le style du Mont St Michel, sauf qu'a la place du monastere, au sommet, il y a une statue enorme et tres laide de Morales, un heros de l'independance. On s'y rend dans une lancha surchargee de touristes (tous mexicains, ici pas d'etrangers, et l'anglais ne sert a rien, meme a la reception des hotels); on grimpe jusqu'a la statue, lacis de ruelles et d'escaliers entre des magasins de souvenirs et des restos ou la nourriture est exposee au soleil toute la journee, pour devoir encore donner quelques pesos pour le plaisir de grimper dans la statue a la que leu leu. Ce lac pullulait autrefois d'un celebre pescado blanco, maintenant disparu a cause de la pollution, ce qui n'empeche pas des pecheurs de faire une demonstration a l'aide d'antiques filets (contre quelques pesos), spectacle fortement apprecie des touristes.
J'ai dejeune dans un bon restaurant a l'embarcadere (pas sur l'ile) et demande si mon poisson provenait du lac - on m'a avoue sans honte qu'il etait arrive de Mexico dans une camion refrigere...
Cette excursion a l'ile de Jainitzio, pas du tout mon style, ce qui a surpris Roberto, surtout quand il a vu combien j'ai apprecie la balade a pied dans les ruines purepechas de Tzintzuntzan (non ce n'est pas en Chine), malgre le froid et l'humidite...

La mode mexicaine

Franchement pas a l'avant-garde...mais qu'est-ce que l'avant-garde ? Nous pensons evidemment que c'est notre mode a nous. Toujours est-il que sauf a Mexico, on ne voit pas de filles tendance, plutot des filles un peu vulgaires, jeans et ti-shirts a 4 sous. La pauvrete regne, c'est clair. Meme si on depense des sommes folles pour les cimetieres et les anniversaires.
Pas de costumes traditionnels non plus, sauf quelques vieilles qui arborent un fichu ou une longue jupe; rien en tout cas pour le photographe qui dort en moi... Les messieurs ont tous un chapeau style cow boy et une degaine western.
La corrida est tres populaire, Roberto en est friand; et quand je lui dis povre toro, il rit et me repond de vez en quando povre torero...
A Mexico, sur le Zocalo, se produisent des Indiens soi-disants azteques, a moitie nus, pares de plumes et d'armes factices , dans des danses garanties authentiques (comment pourrait-on le savoir?), devant des touristes admiratifs. Moi qui me leve toujours tot, je les ai observes se deshabillant (sont en jeans comme vous et moi) et se grimant avec de la creme a bronzer. Ca c'est authentique.

La mariee etait en vert (suite) et en blanc

Geraldine mon prof d'espagnol m'a envoye un long commentaire tres interessant a ce sujet; dommage qu'elle ne l'ait pas publie directement dans le blog. Parait que cet anniversaire de 15 ans est une tradition partagee par toute l'Amerique latine (G a vecu en Argentine); d'ailleurs je l'avais vu dans un documentaire je ne sais plus quand, peut-etre dans le film que Benja m'a donne sur le Mexique. 15 ans, l'age ou l'on devient femme, on vous presente au monde, une marchandise a marier en quelque sorte, et il s'agit d'etre a son avantage. A Mexico une rue entiere est consacree a des magasins de vetements destines a cette ceremonie; devant mon etonnement Roberto m'avait dit, anniversario, sans preciser davantage, vu que pour lui ca va de soi - et je me voyais deja fringuee de cette facon pour mon annif, la gloire a Ligny.
A Morelia, la jeune fille en vert faisait plus que son age, deja une jeune femme; mais une autre attendait sur le trottoir (le pretre travaille en serie); une gamine, tout en blanc, on aurait dit une communiante, si au-dessus de sa robe a falbalas elle n'etait pas affublee d'une veste en fourrure, blanche aussi, style star de Hollywood: une vraie Shirley Temple, essayait de se vieillir, oh le sacrilege selon mes criteres...

La sopa tarasca

Je vois que vous n'avez pas apprecie le gaspacho, alors je vous livre une autre recette; vous preparez une soupe aux tomates, comme le resultat n'est pas rouge, il en faut peu; vous ajoutez des chips bien croquants (au mais, of course), un peu de piment broye (a votre idee, depend de votre resistance) et une touche de creme fraiche pour terminer. J'ai survecu, je vais bien.

La fete des morts

Car il s'agit bien d'une fete... Un melange d'Halloween, de la brocante de Temploux et des fetes de Wallonie. Du jamais vu ! La petite ville coloniale de Patzcuaro vit au rythme d'une foule immense, qui boit, mange et deambule; je vous dis pas les embouteillages, les files dans les boutiques, les odeurs de tortillas de mais, les grandes poeles ou l'on frit dans l'huile toutes sortes de choses bizarres; les enfants deguises demandent des bonbons dans une citrouille, partout des marchands de bimbeloterie et des restaurateurs submerges. Je loge au refugio del angel, dans un lit immense, sous la protection d'un ange que je piquerais bien; meme les oeufs du breakfast portent des noms d'ange, moi j'ai choisi l'omelette de l'ange gardien, on n'est jamais trop prudent, faut mettre tout le monde de son cote.
Les cimetieres sont fleuris et decores de jaune - de vraies compositions florales - et puis les gens s'installent et boivent un coup avec le mort (on lui verse sa part); on depose aussi toutes sortes d'offrandes, des fruits, des legumes (en plastique), des photos, des chaussures, de l'alcool, tout un bric a brac cense plaire au mort. Et puis on passe la nuit sur la tombe, a boire et a manger en famille, a jouer de la musique; certains ont meme monte une petite tente dans les allees...
Partout, dans la rue, les parcs publics, les batiments officiels, les entrees d'hotel, on dresse de fausses tombes fleuries, on en fait meme des concours...
Les Indiens Purepechas (d'ici) croient que les angelitos (les bebes morts) reviennent aujourd'hui, le 1er novembre, et demain les adultes. Il faut donc leur faire plaisir.
De ma vie je n'ai vu un tel spectacle. Personne n'est triste. La vie et la mort main dans la main.
Et j'ai pense a la sobre tombe de mes parents, avec la fleur elegante que j'y ai depose avant de partir... Quel contraste !

dimanche 1 novembre 2009

El gaspacho

Je vous entends d'ici, ca on connait, on a vu les films d'Almodovar, et on en vend meme au Delhaize; eh bien vous avez tout faux ! Specialite de Morelia: un grand verre en plastique, qu'on remplit de fruits coupes en petits morceaux (y a des mecs qui coupent les fruits toute la journee), et on ajoute du poivre (avec generosite) et du fromage rape... Oui oui, et on fait la file pour ce truc... C'est pas mauvais, mais ca surprend et ca arrache !

Roberto

Un cas.
La cinquantaine, 4 enfants, 6 petits-enfants (je le bats), rondelet, toujours de bonne humeur - me fait penser a Luis (celui du Guate); tire a 4 epingles, veston, chemise rose, cravate assortie; poli, ponctuel, discret (je ne sais jamais ou il est quand je n'ai pas besoin de lui).
Mon espagnol est rudimentaire, mais il me comprend et parfois il me corrige en s'excusant. Il conduit prudemment meme s'il ne dedaigne pas de bruler un feu orange qui passe au rouge... Quand il ne demarre pas assez vite et que celui qui suit klaxonne, je dis no hay el fuego, et il en pleure de rire; d'ailleurs je plaisante tout le temps et il comprend... C'est bien car ainsi j'ose parler en espagnol.
La voiture: un cas. Une grosse camionnette Chevrolet rouge vif, reconnaissable entre mille. Roberto ne l'aime pas, coche de gringos, comprenez americains-dont il a horreur. Presence pourtant importante, il y a meme des Wallmart...
Le trafic est terrible, surtout a Mexico et dans toutes les villes. On prend les autoroutes payantes chaque fois que c'est possible, sur les cotes il y a plein de petits restos comme des maisons de shtroumpfs.
Aujourd'hui on a quitte Mexico vers le NE, arret a Morelia, une ville coloniale magnifique, et ce soir Patzcuaro, ou la fète des morts bat son plein; je reste ici 3 jours.

La mariee etait en vert

Visite d'une eglise baroque a Morelia, reputee pour son interieur colore; ne suis pas decue, c'est comme une confiserie ou un gateau a la creme, avec en prime des tableaux religieux interessants; mais il y a un office, et j'apercois une mariee...en vert pomme (celui de ma cuisine); je me glisse dans la famille, et je ne vois pas de mari !!! Je questionne mon voisin (en espagnol, oui oui) et j'apprends qu'il s'agit d'un anniversaire; quand une demoiselle atteint ses 15 ans, on remercie Dieu et puis on fait la fiesta, et pour l'occasion, on s'habille comme dans les contes de fees ou les films historiques. A la fin de la ceremonie je fais des photos, on me demande d'ou je viens, on m'offre un souvenir (comme pour un bapteme) et on m'invite a la fiesta; dommage je dois refuser car comment prevenir mon chauffeur ? Mais quel contact fabuleux !