vendredi 23 octobre 2009

Moctézuma




Voilà donc l'expo qui fait courir le tout Londres... Au British Museum, dans une ambiance mystérieuse, appel de conques et projections de ruines sur écran géant, illustrant un texte nostalgique sur la fin de ce monde...


Quelques belles pièces (les plus célèbres appartenant au musée), d'autres venant du musée d'anthropologie de Mexico, et surtout surtout, ce que j'ai préféré, la suite de tableaux coloniaux en provenance du Prado; je les connaissais, mais les revoir commentés, c'est très bien ; c'est d'ailleurs l'avantage des expos, (re)découvrir des objets à côté desquels on passe parfois distraitement, dans ces trop riches musées européens.

Tableaux coloniaux, donc, et aussi codex du 16ème, représentant la civilisation mexicaine vu avec des critères européens - car bien sûr les documents d'époque sur Montézuma manquent cruellement, Cortès et ses capitaines ayant pratiquement tout détruit de la belle capitale Tenochtitlan. Il y en a, cependant, et aussi des vestiges que l'on met seulement à jour maintenant, en fouillant sous la ville de l'actuelle Mexico. L'expo est surtout centrée sur le personnage (et par exemple la controverse de sa mort), mais aussi sur la puissance des Aztèques à l'arrivée de Cortès et la beauté de leur ville. Certains objets trop fragiles - comme un bouclier en plumes- n'ont pas fait le voyage mais sont reconstitués. J'ai beaucoup admiré les massues en obsidienne, armes redoutables mais dérisoires à côté des épées et des canons...

Après la visite je suis allée revoir les moulages de Mauldsay (stèles de Copan au Honduras), toujours aussi impressionnants, et les stèles mayas de Yaxchilan (la reine qui se passe une corde à noeuds dans la langue); à ceux qui frissonnent de dégoût, je rappelle qu'une croyance commune aux peuples de l'ancien Mexique voulait qu'on nourrisse le soleil de sang humain (d'où les sacrifices), et que l'auto-mutilation des souverains était la règle.

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