dimanche 6 décembre 2009

Notre-Dame de la Guadalupe
















Voilà, chers amis, un sujet passionnant qui va monopoliser deux posts. En bref l'histoire de ce Lourdes amérindien. En 1531, un Indien, Juan Diego, dit voir la Vierge à plusieurs reprises sur une colline; on le crut pas, sauf quand le manteau bleu et or de la Vierge s'imprima sur son propre manteau. Le culte se mêlant à celui de Tonintzin, la déesse Terre, le clergé lutta pour sa disparition, mais en vain: la Vierge de la Guadalupe devint la patronne du Mexique en 1737, puis patronne de toute l'Amérique latine, le tout définitivement consacré quand le Pape Jean-Paul II canonisa Juan Diego en 2002.
Il y a deux églises à Guadalupe: une ancienne qui s'enfonce irrémédiablement dans le sol (et l'on perd l'équilibre en la visitant), et une très moderne, qui peut contenir 40000 personnes, ce qui était insuffisant le dimanche où j'y suis allée. Pas demander à la fête de la Vierge...

On y parvient par une large route dont le milieu est un chemin piétonnier, emprunté par les pélerins, en famille, ou en groupes précédés de leur bannière, chantant des cantiques, des ballons à la main.
Le musée attenant à l'église est très intéressant - d'inestimables oeuvres d'art -mais presque vide; tout se passe sur l'immense parvis. Certaines personnes arrivent en se traînant à genoux; ce qui m'a frappé, vous le comprenez en regardant la photo que j'ai choisie: il ne s'agit pas d'Indiens en costume traditionnel (comme à Esquipulas, au Guate), mais de gens bien contemporains comme vous et moi.
Evidemment, les marchands du temple sont bien présents: boutiques de bondieuseries mais aussi marché de victuailles, car on pique-nique sur le parvis.

Beaucoup de mendiants et d'infirmes, une cour des miracles. Les bidonvilles sont tout proches, mais les pélerins sont de toutes les classes sociales.

Pourtant Roberto me dit que la religion est en perte de vitesse... j'ai peine à le croire !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire