mardi 15 décembre 2009

Papantla
















Pourquoi j'ai aimé cette ville anonyme, c'est un mystère. Les touristes ne s'y arrêtent que pour visiter le site totonaque de El Tajin. Le meilleur hôtel de la ville, nommé bien entendu Tajin, et son restaurant baptisé totonaco, sont délicieusement surranés, chambres démodées, couloirs d'hôpital, soubrettes en costume folklorique et réceptionnistes oisives scotchées aux novelas de la TV.
C'est la patrie des Voladores, ces acrobates qui tournoient autour d'un mât, attachés par un pied. Une statue gigantesque du joueur de flûte perché au-dessus du mât des voladores domine la ville, une manie mexicaine d'honorer les héros. S'y rendre est encore plus dur que grimper sur une pyramide: je l'ai fait, la pente de la dernière rue est presque verticale, et les riverains affichaient tous une pétition demandant le passage de la benne à ordures... (à mon avis faudrait inventer une télécabine-ordures)

Au pied de la petite église une immense fresque (pas très belle...)sur l'histoire des Totonaques: impossible de les confondre avec d'autres ethnies; c'est d'ailleurs une constante au Mexique: on se revendique ceci ou cela, haut et fort. Ici l'on voit encore quelques costumes traditionnels (rarissime au Mexique)

Le centre de la ville - et de la vie sociale - est le zocalo, comme partout. Avec mon style de stupide touriste, je suis tout de suite repérée et tout le monde m'adresse la parole; au marché, si je m'intéresse aux légumes que je ne connais pas: que es ? , ils se fendent tous la gueule, c'est quoi ça une bonne femme qui a les moyens de voyager dans le monde entier et qui ne connaît pas les différentes sortes de piment ??? Et puis ils veulent tous une photo...

Le hasard de l'itinéraire a fait que j'ai passé deux après-midi à Papantla: je pensais que j'allais m'y ennuyer, eh bien pas du tout, et j'aurais 1001 anecdotes à raconter si je ne craignais de vous lasser...










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